La condition humaine
Posté par belledenuit le 14 juin 2008
Auteur : André Malraux
Editions : Folio (1972)
Nbre de pages : 337
Résumé par Amazon.fr :
Outre l’irréductible échéance liée à la mort, outre les multiples et indicibles souffrances, n’est-il pas donné à tous de choisir son destin ? Certes la vie est tragique mais elle doit avoir un sens. Un sens, peut-être des sens, mais seuls quelques-uns aux vertus salvatrices s’offrent aux hommes pour les affranchir de leur condition. La Révolution, au nom d’une foi en la fraternité, est une arme tournée contre la misère, celle qui enchaîne l’homme parce qu’elle le prive de sa dignité. Vaincre l’humiliation en leur nom propre ou pour les autres par le biais de la Révolution, voici le combat que se sont choisis les héros de La Condition humaine. Pour échapper à l’angoisse de « n’être qu’un homme », l’amour est un autre de ces moyens, mais seul l’amour véritable et fusionnel qu’éprouvent Kyo et May l’un pour l’autre est susceptible de briser la profonde solitude des êtres. Misérable humanité, humanité héroïque et grandiose, c’est « la condition humaine »… Elle résonnera à jamais comme un écho au fond de soi, tant il est vrai que ce roman est « d’une intelligence admirable et, malgré cela, profondément enfoncé dans la vie, engagé, et pantelant d’une angoisse parfois insoutenable », comme l’avait écrit Gide.
Mon avis :
J’ai fini le livre ce matin et que dire ?!
Il est indéniablement encore d’actualité (alors qu’il a été primé du prix goncourt en 1933). C’est dire qu’il ne prend pas une ride ! On est lancé dans l’action dès le début. L’auteur ne perd pas son temps à nous décrire les personnages, ni les filiations qui les attachent les uns aux autres. Il a d’autres buts.
Le contexte historique est difficile (j’ai peiné sur certaines parties – notamment les premières). Il faut bien être implanté dans l’histoire pour comprendre toute la portée de cet ouvrage. J’ai même fait quelques recherches tant sur l’histoire de la Chine à cette époque que sur celles de l’auteur qui s’est indéniablement investi puisque reparti à Saïgon en 1925, il y fonde un mouvement de libération et un journal. Par ailleurs, il est nommé vice-président de la propagande du Kuomintang. Autant dire que « la condition humaine » est quelque part une histoire qu’il a vécue !
Par contre, je ne me suis pas du tout attachée aux personnages. On vit l’insurrection à travers eux, avec leurs doutes, leur courage, leurs envies d’aller jusqu’au bout quitte à perdre leur vie. Ils sont déterminés dans leur choix. Cela s’impose à eux comme une évidence.
Je ne peux pas dire que j’ai aimé ou non ce livre. On ne peut pas faire un tel choix avec un tel ouvrage (notamment parce qu’à l’heure actuelle, il est toujours d’actualité – malheureusement !).
En tout cas, c’est un livre que l’on n’oublie pas de sitôt et qui fait réfléchir sur la condition humaine parce que comme il est dit dans le livre (et chose qui m’a marquée) : « tout homme rêve d’être dieu... »
Peu importe alors comment faire pour y parvenir…
A lire indéniablement mais je ne sais pas s’il aurait eu le même impact sur moi si je l’avais lu à 15 ans. Je ne regrette pas du tout ce choix de lecture.
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