Elle s’appelait Sarah
Posté par belledenuit le 19 septembre 2008
Auteur : Tatiana de Rosnay
Editions : Le livre de poche (2008)
Nbre de pages : 403
Quatrième de couverture :
Paris, juillet 1942 : Sarah, une fillette de dix ans qui porte l’étoile jaune, est arrêtée avec ses parents par la police française, au milieu de la nuit. Paniquée, elle met son petit frère à l’abri en lui promettant de revenir le libérer dès que possible. Paris, mai 2002 : Julia Jarmond, une journaliste américaine mariée à un Français, doit couvrir la commémoration de la rafle du Vél d’Hiv. Soixante ans après, son chemin va croiser celui de Sarah, et sa vie changer à jamais. Elle s’appelait Sarah, c’est l’histoire de deux familles que lie un terrible secret, c’est aussi l’évocation d’une des pages les plus sombres de l’Occupation. Un roman bouleversant sur la culpabilité et le devoir de mémoire, qui connaît un succès international, avec des traductions dans vingt pays.
Mon avis :
L’histoire est prenante mais tragique au possible. Elle prend littéralement aux tripes. On ne ressort pas indemne de cette lecture, même si la fin est un peu plus légère. Ce qui a été écrit et décrit par l’auteur est désormais encré dans mon esprit et n’est pas prêt d’en sortir.
J’ai ressenti une multitude d’émotions : un profond chagrin (pour cette petite fille de 10 ans – notée que ma fille a actuellement le même âge – qui se retrouve confrontée à une “injustice” du fait de sa religion et qui a bien du mal à comprendre les agissements de la police française), de la colère mais aussi et surtout de la honte !
Oui cette honte qui naît en lisant de tels ouvrages où l’on découvre toute l’étendue de l’horreur perpétrée par notre propre pays.
“N’oubliez pas que c’est la police française qui a arrêté toutes ces familles juives. Pas les nazis !” (p 48)
Réalité dure à accepter même si l’on connaît le contexte historique.
N’oublions pas non plus :
”Plus de quatre mille enfants juifs avaient été parqués dans le Vél d’Hiv, la plupart avaient entre 2 et 12 ans. Presque tous ces enfants étaient français, né en France. Aucun ne revint vivant d’Auschwitz.” (p 49)
C’est un ouvrage qui bouleverse. Un réel ouvrage de mémoire. Il faut se souvenir. Toujours. Pour ne pas oublier. Tatiane de Rosnay a bel et bien réussi avec ce livre.
Un ouvrage qui m’a déçu, en raison de son intrigue contemporaine qui m’a agaçé, à l’image de la narratrice, antipathique et égocentrique. L’intrigue du passé est bien meilleur, quoique trop courte. Au final, une petite déception. En tout cas j’aime beaucoup ton blog: les commentaires sont nombreux et argumentés. Très bon!