Le dernier pharaon
Posté par belledenuit le 17 novembre 2008
Auteur : Gilbert Sinoué
Editions : Pygmalion (1997)
Nbre de pages : 507
Quatrième de couverture :
1801, un homme, né dans un port de Macédoine, petit négociant en tabeac, ne sachant ni lire ni écrire, déarque dans la vallée du Nil. Se hissant à la tête de l’Egypte, il devient en quatre ans, quelque trente siècles après Ramsès II, le dernier pharaon. Maître absolu, il réalise l’impossible, arrache le pays aux ténèbres, crée un empire qui s’étend du Golfe Persique au désert de Lybie, du Soudan à la Méditerranée, soit dix fois la France – la moitié de l’Europe – se rapprochant ainsi des nues où trône son idole : Napoléon Bonaparte. D’une terre sans forêts, il tire une marine. Il fonde des écoles, des hôpitaux, un arsenal, des industries, une armée – la plus puissante de tout l’Orient – importe les premières machines à vapeur, dote l’Egypte de plus de cent soixante kilomètres de canaux, d’un télégraphe aérien, fait planter plus de cent mille pieds d’oliviers et dix millions de mûriers aux frontières du désert. Et tout cela, il l’accomplit avec la France et grâce aux français. On peut dire alors que l’Egypte de Méhémet-Ali n’est pas loin d’être une province française. A l’apogée d’un règne de près de cinquante ans, il aura fondé Khartoum, conquis l’Arabie et la Syrie, sera parvenu jusqu’aux portes d’Istanbul, aura fait trembler sur ses bases le vieil empire ottoman… L’Europe entière est debout. C’est ce dernier pharaon – celui à qui la France doit l’obélisque de la Concorde – que Gilbert Sinoué fait revivre sous nos yeux. Il le fait, avec l’extrême rigueur de l’historien et le grand talent de conteur qu’on lui sait.
Mon avis :
Cette biographie est celle de Méhémet-Ali appelé aussi “l’homme de Kavala”.
On est transporté dans l’Egypte du XIXème siècle où ce personnage, d’un charisme incontestable, a pour but d’élever ce pays au 5ème rang des plus grandes Nations de l’Europe.
Il ne lésinera pas sur les moyens à utiliser pour parvenir à conquérir l’Egypte et à organiser le pays tant d’un point de vue militaire, qu’administratif. Il parviendra à étirer les frontières de son “royaume” jusqu’en Syrie, d’un côté, et le Soudan, de l’autre.
De guerres en négociations, on participe, grâce à une écriture efficace et à des recherches poussées (et notamment des documents d’époque), tant à l’apogée de l’Egypte qu’à son effondrement à la fin du règne de ce grand personnage.
J’ai été quelque peu perdue par moment, les alliances politiques entre l’Angleterre, la France, l’Egypte, la Turquie, la Russie… se faisant et se défaisant. Mais rien n’a pu altérer mon envie de poursuivre l’histoire du règne de ce “dernier pharaon”.
Il y aurait beaucoup à dire. Cependant, mon but, vous l’aurez compris, est surtout de vous donner l’envie de vous plonger dans cette biographie exceptionnelle.
Après avoir lu et adoré “Le livre de Saphir”, je me suis lancée dans cet ouvrage avec une petite appréhension (n’étant pas adepte des biographies). Mais par la manière dont il raconte et le style qu’il utilise, Gilbert Sinoué nous montre qu’il est non seulement un grand écrivain mais aussi un excellent biographe ! Grâce à lui, on lit, on découvre et on apprend facilement l’histoire de l’Egypte au-delà des Pharaons que l’on connaît tant.
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