Madeleine
Posté par belledenuit le 25 février 2009
Lu dans le cadre du Prix des Lecteurs 2009
Auteur : Amanda Sthers
Editions : Le Livre de Poche (2007)
Nbre de pages : 124Présentation de l’éditeur :
Il l’a vouvoyée. Il n’a parlé de rien. Ni de maisons, ni de ce lit, ni de cette fois. Est-ce un rendez-vous ? Une deuxième visite ? Il a donné l’heure d’arrivée de son avion. Le même, même jour. Déjà deux mois plus tard. Le souvenir est bien là, brûlant sur les cuisses de Madeleine. Est-ce qu’il faut aller chez le coiffeur ? Du noir, ça mincit mais la peur aussi, le lointain. Du marine ? Du marron ? Du temps, pas beaucoup ? Que dit-elle ? Elle dit oui, je vous attendrai. Le silence est long. » Vous me reconnaîtrez ? » essaie-t-elle. Il ne répond même pas. Elle ne sait pas comment on attrape un homme, ils lui glissent entre les doigts comme du vif-argent, et celui-là est bien plus qu’un homme. Il est celui qu’elle aime, celui qu’elle attendait.
Mon avis :
Met-il permis de pousser un cri tellement fort que même avec des boules Quies vous pourriez m’entendre ?!
Pourquoi est-ce que je tombe, en ce moment, sur des livres avec lesquels je n’accroche pas du tout. Je m’ennuie. Presque j’en ferai une dépression tellement l’écriture m’horripile. Le style n’a l’air de rien.
Je suis encore déçue par la première sélection du mois de mars du Prix des Lecteurs. J’espère que cela ne va pas être comme ça jusqu’en août…
Pourtant, l’histoire en elle-même avait de quoi faire un bon bouquin.
Au départ, nous découvrons Madeleine : quasi quadragénaire habitant en Bretagne et travaillant dans une agence immobilière.
Au fur et à mesure que l’on avance dans le livre, on apprend beaucoup de son passé (et notamment de son enfance marquée par le décès prématuré de son père à la suite d’une cyrhose du foie).
Ensuite, à Paris, il y a Antoine (dont elle ne connaîtra jamais le prénom, préférant utiliser son patronyme lorsqu’elle parle de cet homme) : lui est un peu plus âgé, marié et a bonne situation professionnelle.
Mais lui aussi, tout récemment, a perdu son père.
Ces deux êtres, si différents dans leurs conditions de vie, vont se trouver puis se retrouver.
Cela aurait pu être une histoire magique, voire même magnifique. Mais voilà, Amanda Sthers utilise un style grossier quand les phrases arrivent à avoir une signification (j’ai lu à plusieurs reprises certaines d’entre elles qui, à mon sens, ne voulaient rien dire).
Et là, je vous pose la question : pourquoi, dans le style contemporain, les auteurs se sentent-ils obliger de nous agresser avec des mots que l’on entend partout dans notre quotidien.
Personnellement, ça m’a (encore) dérangée dans ma lecture.
Où sont passés les belles phrases qui font rêver, qui décrivent si joliment certains moments intimes sans que cela soit vulgaire et nous écoeure de notre moment préféré de la journée (j’entends la lecture).
Je ne dévoilerai pas ce que le livre contient pour ceux ou celles qui voudraient le découvrir. Mais très honnêtement, je pense que les auteurs d’aujourd’hui sont trop influencés par cette Société d’aujourd’hui. Se sentent-ils obligés d’agresser le lecteur alors que personnellement quand je lis c’est pour me changer les idées, rêver d’un ailleurs qui malheureusement n’existe plus ? D’une vie plus calme, plus belle…
Il y a tellement de façons de vouloir faire passer le message qu’elle lance sans pour autant user de ce style.
Personnellement, ce n’est pas une auteure que je vais continuer à lire.
Un livre pathétique et inintéressant.
Un livre pathétique et inintéressant!
@ April : tout à fait !