Codex, le manuscrit oublié
Posté par belledenuit le 23 mars 2009
Lu dans le cadre du Prix des Lecteurs 2009
Auteur : Lev Grossman
Editions : Le Livre de Poche (2007)
Nbre de pages : 443
Présentation de l’éditeur :
Edward Wosny est un jeune banquier new-yorkais à qui tout réussit. Il est sur le point de prendre des vacances bien méritées quand son patron exige de lui une dernière mission : aider l’un des clients les plus importants de la banque à ranger et trier sa bibliothèque laissée à l’abandon ! Edward n’a guère le choix. On lui demande surtout de rechercher un manuscrit du 14e siècle – existe-t-il vraiment ? – qui aurait une très grande valeur… Pour ce faire, il est aidé par une étudiante revêche mais érudite, Margaret Napier. Dans le même temps, il se prend de passion pour un jeu vidéo et découvre, stupéfait, des similitudes étrangers entre ce jeu et la légende du manuscrit disparu. Il se plonge alors dans une enquête passionnante qui va peu à peu l’amener à douter de tout, avant de percer le secret magistral du Codex…
Mon avis :
Avant toute chose, lorsque j’ai vu ce livre en magasin, je me suis dit « il me le faut ! ». La couverture me plaisait et me laisser présager un bon moment de lecture avant même d’avoir su de quoi cela parlait. Et quand j’ai découvert la quatrième de couverture, il m’a vraiment tardé de le lire.
Je l’avais reçu pour Noël mais avec le Prix du Lecteur j’en retardais sa lecture. Que nenni c’est chose faite puisqu’il m’a été transmis par le PDL pour la sélection d’avril. Bon, la mauvaise nouvelle c’est que ça m’en fait deux exemplaires sur mes étagères.
Quoi qu’il en soit, j’ai fini sa lecture dimanche après-midi pendant que mon fils me laissait un répit de deux heures en faisant sa sieste.
Si au départ j’ai été très enthousiaste, je me rends compte finalement que la fin m’a quelque peu déçue. Elle est, avec du recul, trop prévisible et comme un film d’aventure où le héros se fait « bananer » à la fin, on reste quelque peu coi devant la situation finale.
Le livre se coupe en fait en deux fictions, si je puis dire : d’une part, Edward Wozny est chargé de retrouver un manuscrit du 14ème siècle dans lequel un stéganogramme (entendez par là un message caché) serait inséré et d’un autre il joue à un jeu vidéo, appelé MOMUS, qui, apparemment, à des ressemblances avec la légende du manuscrit disparu.
Si les passages concernant la recherche du livre et les explications littéraires et historiques que Margaret Napier, une étudiante en littérature médiévale, apporte à Edward m’ont beaucoup plu, il n’en pas est pas de même s’agissant du fameux jeu vidéo.
J’ai certes tenté d’entrapercevoir des similitudes entre la fameuse légende et le jeu et mis à part quelques lieux bien distincts, je n’ai pas vraiment trouvé que l’un et l’autre se rapprochaient. D’ailleurs, je me suis perdue par moment et j’ai même décroché vers la fin.
De ce point de vue, je suis un peu déçue. Cependant, dans la globalité de l’ouvrage, l’auteur mène très bien son livre : je ne me suis pas spécialement ennuyée et j’ai vécu intensément les recherches de ce fameux manuscrit. C’était comme si j’y étais.
Après avoir lu le « Codex… », je suis allée « farfouiller » sur internet pour voir les avis qui étaient donnés dessus (j’ai un petit côté curieux quand même…) Pour le peu que j’en ai vu, il y avait beaucoup de déception notamment parce que la majorité pensait qu’il s’agissait d’un polar.
Je tiens donc à mettre en garde tous ceux et celles qui seraient tentés par cette lecture : surtout ne partez pas dans cette idée ou vous seriez extrêmement déçus !
« Codex, le manuscrit oublié » n’est en aucun cas un polar mais plutôt un roman d’aventure.
On passe un bon moment (comme avec les films d’Indianna Jones), on apprend quelques rudiments sur le Moyen-Age, on suit les héros dans leurs pérégrinations et c’est tout.
Finalement, le livre m’a plu dans sa majorité. Dommage pour moi qu’il y ait eu ce concours à ce jeu vidéo qui a mis un voile à ma lecture au lieu de l’éclaircir.
Un extrait qui m’a beaucoup plu :
« Au Moyen-Age, les gens ne lisaient pas pour les mêmes raisons que nous. Nous, nous lisons par plaisir, pour nous évader du monde qui nous entoure, à l’époque, lire constituait une activité sérieuse. Au temps de Gervase, la littérature était destinée à rendre gloire à Dieu, à instruire, à élever l’âme. Les livres permettaient d’accéder à la Vérité. » (p 256)
Pour moi un des plus mauvais livres de la sélection. A oublier vite fait. Une erreur de casting.