La nuit de l’infamie
Posté par belledenuit le 8 juin 2009
Auteur : Michael Cox
Editions : Seuil (2007)
Nbre de pages : 634
Présentation de l’éditeur :
» Après avoir tué l’homme aux cheveux roux, je suis allé chez Quinn m’offrir un souper d’huîtres… » Ainsi débute l’extraordinaire confession d’Edward Glyver, fin lettré, bibliophile averti, grand fumeur d’opium et assassin à ses heures. Par une nuit brumeuse d’octobre 1854, près du Strand, à Londres, il vient de tuer froidement un inconnu. Cet acte est la répétition générale du meurtre projeté de celui qu’il appelle son » ennemi « . Edward Glyver se sent promis depuis toujours à un grand destin. Or une découverte fortuite le persuade qu’il a raison. Un grand destin l’attend, assorti d’une influence et d’une richesse immenses. Et la vie qu’il a menée jusqu’ici n’est qu’un mensonge, à commencer par le nom qu’il porte. Désormais il ne doit reculer devant rien pour recouvrer son identité véritable et l’héritage dont il a été spolié à sa naissance. Désormais le meurtre et la duplicité, l’amour, la trahison et la vengeance vont jalonner la route qui le conduit – qui nous conduit – de Londres, la plus grande ville de l’époque, avec sa splendeur et sa misère, jusqu’à Evenwood, la plus sublime, la plus enchanteresse des demeures d’Angleterre. Mais, à chaque pas, un autre le précède et l’entraîne irrésistiblement: Phoebus Daunt, son ennemi mortel. La Nuit de l’infamie reflète une formidable fascination pour l’ère victorienne et ses grands maîtres. Ce livre se rattache aux conventions du roman victorien à suspense, avec son intrigue à rebondissements et à sensations fortes. Il rend hommage au pouvoir de la narration et tient le lecteur en haleine de l’étonnante première ligne à la dernière révélation.
Mon avis :
J’ai donc terminé ce matin La nuit de l’infamie et je peux vous dire que je me suis régalée tout au long de ma lecture.
Dès le début grâce à la préface de l’auteur, on peut apprendre que certains « noms de personnes, de lieux ou d’évènements (y compris le meurtre apparemment gratuit de Lucas Trendle) sont authentiques. D’autres sont plus ou moins douteux , délibérément falsifiés, déformés, quand ils n’ont pas été purement ou simplement inventés. »
On est alors dans un état d’esprit tout à fait différent vu qu’il ne s’agit plus du tout d’un « simple » roman créé par l’auteur.
C’est d’ailleurs, je pense, la raison pour laquelle j’ai mis près d’une dizaine de jours pour arriver à bout de ce pavé de plus de 600 pages. Je le dégustais tout simplement en usant d’une lecture minutieuse, en prenant mon temps pour apprécier l’écriture, le style et les personnages qui façonnaient cette histoire. J’étais envoûtée dès que j’entrais dans la vie d’Edward Glyver qui est incroyablement impressionnante. Spoliation, duplicité et vengeance sont les mots clés de cet ouvrage. On ne peut pas faire autrement que de s’investir dans les aléas de cette destinée si particulière.
Quelques longueurs sont cependant à déplorer en milieu d’ouvrage mais on oublie vite ce petit bémol pour mieux apprécier la dernière partie.
La construction de l’ouvrage est très habile et ce qu’il contient, à coup sûr, fera le ravissement de tous les amoureux de la littérature victorienne.
Les avis de Ys (à qui je dis un grand merci pour cette sublime découverte), Loutarwen et Sentinelle.
C’est noté! Et, oui, Ys en avait fait un excellent billet…
@ Keisha : oui son billet donne vraiment envie de decouvrir cet ouvrage et je n’en ai pas ete decue du tout. Bonne future lecture Keisha !
Oui oui oui : lisez tous « La nuit de l’infamie », c’est un formidable roman (pas vu de longueurs moi…) !
@ Ys : En fait, il s’agit du moment ou il fait tous ces voyages en Europe pendant plusieurs annees avant de revenir en Angleterre. J’ai trouve ca un peu long. Mais c’est peut-etre parce que j’avais vraiment envie de connaitre la suite de ses peregrinations avec Phoebus Daunt ! J’etais tres pressee de savoir ce qui allait se passer…