Mange, prie, aime
Posté par belledenuit le 25 juillet 2009
Auteur : Elizabeth Gilbert
Editions : Le livre de poche (2009)
Nbre de pages : 506
Présentation de l’éditeur :
A trente et un ans, Elizabeth possède tout ce qu’une femme peut souhaiter : un mari dévoué, une belle maison, une carrière prometteuse. Pourtant, elle est rongée par l’angoisse et le doute. Un divorce, une dépression et une liaison désastreuse la laissent encore plus désemparée. Elle décide alors de tout plaquer pour partir seule à travers le monde ! En Italie, elle goûte aux délices de la dolce vita et prend les « douze kilos les plus heureux de sa vie » ; en Inde, ashram et rigueur ascétique l’aident à discipliner son esprit et, en Indonésie, elle cherche à réconcilier son corps et son âme pour trouver cet équilibre qu’on appelle le bonheur…
Et qui n’a jamais rêvé de changer de vie ?
Mon avis :
Ce livre a été pour moi une des meilleures lectures que j’ai eues ce mois-ci avec le Prix des Lecteurs. D’ailleurs, je ne vous cacherai pas que je voterai pour ce titre. C’est sûr et certain. Pourquoi ? Voilà les réponses.
Tout d’abord, j’ai trouvé la structure du livre très originale. Il est en effet composé de trois parties, chacune d’entre elles étant scindée en 36 chapitres. Il y en a donc 108 en tout.
Pourquoi l’auteur a-t-elle choisi cette forme pour son livre ? Voici l’explication que je trouve éblouissante :
« Traditionnellement, le japa mala (collier de perles) est constitué de 108 perles. Dans les cercles des philosophes orientaux les plus ésotériques, on tient ce nombre – cent huit – pour le multiple de trois à trois chiffres le plus propice, le plus parfait, puisque la somme de ces chiffres s’élève à neuf, et que neuf, c’est trois fois trois. Et le chiffre trois, ainsi qu’il apparaît d’évidence à toute personne ayant étudié la Sainte-Trinité ou un simple tabouret de bar, représente l’équilibre suprême. (…) Chaque partie [de son roman] comporte donc 36 récits – détail qui, à titre personnel, ne me laisse pas indifférente, puisque j’écris ces pages au cours de ma trente-sixième année. » (p 11-12)
Cette autobiographie nous révèle chaque voyage que l’auteur a fait pendant une année (Italie, Inde puis Indonésie). On retrouve ici encore le chiffre 3 et qui plus est trois pays commençant par la lettre « i » (pure coïncidence mais c’est tout de même bizarre…).
Quoi qu’il en soit, l’ensemble de l’ouvrage est extrêmement intéressant à découvrir.
Si la première partie est délirante (oui je vous assure, j’ai rigolé bon nombre de fois tant l’auteur fait de l’autodérision), Elizabeth Gilbert se pose tout un tas de questions sur elle, sa vie, pourquoi elle a entrepris ce voyage… Son but était de retrouver du plaisir qu’elle avait perdu depuis pas mal d’années et notamment à la suite de son divorce.
Sur ce point là, je ne peux qu’affirmer qu’il faut beaucoup de temps pour retrouver du « plaisir » sur bien des points en pareil moment.
Elizabeth Gilbert montre toute la difficulté qu’il y a à accepter l’échec d’une union, en faire son « deuil » d’une certaine façon et arriver à revivre sans se culpabiliser.
Le fait que l’humour soit présent rend la lecture beaucoup plus intéressante et attrayante.
Pour ce qui est de son voyage en Inde (2ème partie de l’ouvrage), on passe beaucoup de temps dans l’ashram de son guru. Elle nous développe toutes les méditations qui existent et ses difficultés à en faire certaines.
J’ai beaucoup apprécié la lecture de ce voyage parce qu’elle arrive, à traver les mots, à donner une certaine sérénité à son lecteur. On devient très zen et on prendrait presque le chemin des Indes pour aller prier nous aussi et trouver retrouver le calme intérieur.
Ah que j’ai aimé cette zen attitude même si j’avoue que les 2-3 derniers chapitres ne nous apprennent pas grand’choses de plus que les précédents.
Enfin, pour l’Indonésie, on revient à un style plus énergique.
Les prières font partie de la vie quotidienne de l’auteur. En fait, son voyage a pour but de retrouver un « sorcier » qu’elle avait rencontré à New York, Ketut Lyier, qui lui avait prédit qu’elle le rejoindrait à Bali et vivrait avec lui quelques mois. Là, il lui enseignerait des techniques de méditations différentes de celles de l’Inde.
Mais sa vie, au fur et à mesure que les semaines vont passer, va prendre un autre tournant.
A travers les différents voyages qu’Elizabeth Gilbert a faits, elle est parvenue à se retrouver en tant que personne, elle s’est re-située dans un monde qui lui paraîssait hostile.
Les rencontres qu’elle a faites lui ont permis de se reconstruire : en Italie, elle a retrouvé l’appétit; en Inde, le calme intérieur; et en Indonésie… A vous de le lire pour suivre cette fabuleuse aventure d’une femme éprouvée par la vie et qui, grâce à sa volonté et l’amour d’autrui, reprend vie.
Un très bel ouvrage dans lequel on ne s’ennuie pas et pour lequel on pourrait discuter très longtemps (en tout cas moi) parce qu’il recèle énormément de vérités sur notre façon de voir les choses et de les ressentir.
D’autre avis, ceux de Abeille et Fleur, qui sont plus mitigées dans leur commentaire et celui de Géraldine qui a eu le même ressenti que moi.
Ce livre a l’air sympa.
Hum, pas pour moi, pour le moment mais très bien ton avis. Merci Belledenuit.
Il est dans ma PAL, en très bonne position. J’avais déjà très envie de le lire, ton billet me fait penser que je vais le prendre tout de suite après ce que j’ai en cours.
@ Lilibook : oui il l’est tres interessant aussi.
@ Suzanne : c’est sur qu’il ne peut pas plaire a tout le monde. Pour ma part, j’y ai trouve beaucoup de plaisir et de decouverte.
@ Aifelle : Ah ben j’irai voir ton avis quand tu l’auras lu et je mettrai le lien sur mon article. Apparemment, peu de monde l’a lu.
C’est un titre que j’ai noté il y a peu et ton bel et constructif avis me donne encore plus envie de m’y plonger.
J’aime beaucoup ce genre de livre. Merci encore ma douce amie. Bisous
@ Malorie : ah ben il va me tarder de voir ce que tu en auras pense alors, surtout si tu aimes ce genre de livre.
J’ai vu effectivement d’excellentes critiques sur plusieurs blogs. Je ne sais pas… Peut-être est-ce la deuxième étape « prie » qui me fait fuir ?
http://cdcoeurs.over-blog.net/article-34357452.html
J’ai terminé ce livre hier, j’ai adoré au point d’en être assez bouleversée. je te laisse en juger par mon billet.
je vote pour ce livre… en plus, c’est le seul que j’ai lu ce mois ci du PDL car je commence sérieusement à saturer de « lectures imposées ». Et comme tu n’as pas été très enthousiaste pour les autres livres, j’ai fait l’impasse !
@ Marie : je craignais aussi cette partie là mais franchement ça vaut le détour. On arrive à avoir une zen attitude
@ Géraldine : je file voir ton avis sur ce bouquin alors. Quant à la saturation des lectures imposées, je suis comme toi. D’ailleurs, j’ai commencé « Pas ce soir, je dîne avec mon père » et même si je l’ai presque fini je souffre totalement du thème et de la façon dont c’est raconté. J’ai peur pour les 3 autres livres d’août
Il est dans ma pal et tu m’as redonné envie de le lire