Pas ce soir, je dîne avec mon père
Posté par belledenuit le 30 juillet 2009
Lu dans le cadre du Prix des Lecteurs 2009
Auteur : Marion Ruggieri
Editions : Le livre de poche (2009)
Nbre de pages : 217
Présentation de l’éditeur :
Mon père a décidé que son combat d’une vie serait de ne pas mourir. De ne pas mourir, donc de ne pas vieillir. D’arrêter le temps ? Au début, je croyais qu’il était le seul atteint. Et puis je me suis aperçue que la génération suivante était pire. Voilà le problème. Les gens ne veulent plus mourir. Alors ils volent la vie de leurs enfants. Ce sont des ogres. M. R.
Mon avis :
Un livre de plus dont je ne garderai pas grand’chose en mémoire si ce n’est une terrible indigestion et un ennui total.
Pourtant, le sujet abordé par Marion Ruggieri m’intéressait vraiment : la difficulté à accepter son âge aujourd’hui, vouloir être et paraître jeune malgré les années qui s’installent.
Ne vous est-il jamais arrivé, au détour de vos promenades, de croiser votre chemin avec un homme qui ne faisait pas son âge tant dans son allure vestimentaire que dans son comportement ?
Ne vous êtes-vous jamais fait prendre par une très belle silhouette (vue de dos bien entendu) d’une femme dont vous auriez dit : « Ben dis donc, elle est bien faite celle là ! » et lorsque vous vous retrouvez en face d’elle les bras vous en tombent parce qu’elle n’est pas aussi jeune que vous l’auriez pensé ?
Tout n’est qu’illusion et Big (la narratrice) ne supporte plus les écarts de son père, la vie telle qu’il la mène et sa volonté de rester éternellement jeune et beau.
D’ailleurs, le constat que fait l’auteur est accablant :
« Plus la durée de vie s’allonge, moins les étapes sont tranchées. Les frontières s’effacent, se diluent, tout le monde nage dans le même âge, une adolescence sans fin dont personne n’est dupe. » (p 57-58)
On ressent parfaitement le message que veut nous faire passer Marion Ruggieri à travers son personnage Big, cette jeune trentenaire qui a un mal-être évident et qui a bien du mal à trouvé sa place dans cette Société.
Elle souffre de cette difficulté à ne pas avoir un père « normal ». Elle se sent d’ailleurs plus mère pour lui que fille. C’est mal placé, indécent, et tout au long de l’ouvrage elle nous raconte les différentes étapes de sa vie de jeune fille puis de jeune femme où ce père, très ouvertement, lui relate ses aventures.
J’ai trouvé dommage et malsain la façon dont l’auteur entreprend ce thème qui pourtant, à l’heure d’aujourd’hui, est fortement d’actualité.
Faut-il toujours et encore que les auteurs contemporains usent de vulgarités et d’indécence pour faire passer un message ?
Décidément, le Prix des Lecteurs ne change pas la donne et multiplie ce genre d’ouvrages ce que j’exècre. Depuis le début, on dirait que cet éditeur s’est donné un maître mot (ou disons même deux) pour cette année : Sexe et Vulgarité.
Heureusement quand même, qu’entre chaque livre de ce genre il nous offre bien gentilment des perles comme « De pierre et de cendre » de Linda Newbery ou « Les vivants et les ombres » de Diane Meur qui nous montre ainsi qu’il y a de très bons auteurs contemporains qui savent écrire et faire vivre leurs lecteurs à chacune des lignes de leurs ouvrages.
Du coup, encore une fois malheureusement, je suis déçue et plus que tout je suis bien en peine maintenant pour continuer et terminer l’aventure du Prix des Lecteurs 2009.
Il ne me reste que trois titres à lire avant le 23 août mais c’est à reculons que je vais les ouvrir.
Je sature complètement de ces mauvaises lectures.
D’autres avis, de Fleur, Géraldine, Liliba et Fleur de Lyss, sont tout aussi négatifs. Isa, par contre, n’a pas trouvé le chef d’oeuvre dans ce livre mais elle a bien aimé.
Merci Belledenuit, grâce à ton avis, je vais plutôt me consacrer à d’autres lectures qui m’attendent.
Ah, merci de ton conseil car je l’avais vu plusieurs fois en rayon. Mais du coup je ne vais pas me ruer dessus
@ Suzanne : mais de rien. Tu sais que j’aime rendre service
@ Lilibook : tu as bien raison. Il y a d’autres bouquins qui méritent d’être découverts (surtout que la rentrée littéraire pointe le bout de son nez
)
J’en suis à la moitié et je crois que je vais abandonner, ennui total pour moi également !
Je commence aussi à saturer, depuis un moment nous n’avons que des livres sans saveur…
Je partage ton avis sur la vulgarité de plus en plus présente dans les romans. Serait-ce ce que recherchent les lecteurs ? Ou est-ce parce que c’est devenu banal dans notre société ? Je le déplore tout comme toi.
Dommage, le sujet était intéressant.
@ Fleur : allez courage, il ne reste que le mois d’août à tenir et après tu pourras reprendre des lectures que tu auras choisies
@ Manu : oui sujet intéressant mais mal traité. Un grand dommage s’impose ici !
Je commence ce livre demain, j’y allais avec légèreté, sans doute à cause de la couv’ sympa. Et puis ton billet me fait peur. Moi aussi je sature de ces mauvaises lectures. Au point d’avoir une indigestion ou un dégoût pour les livres. De ce fait, je choisis d’écourter ma participation au PDL en août. Je ne lirais que les deux livres les plus fins.
Quand au Totem du loup, même si la 4ème de couv’ semble alléchante… une de mes amis qui partait en Mongolie (donc vraiment concernée par le sujet) l’a commencé et ne l’a pas terminé, tant il est aussi parait il ennuyeux. Vraiment, je me demande comment Livre de Poche à sélectionner ses lauréats ??!!
En tous cas, dorénavant, quand je me promènerais dans les librairies, je me méfierais des livres estampillés « Sélection Prix des lecteurs poche ». Car cela n’est vraiment pas synonyme de qualité et de bons livres !
@ Géraldine : ben j’espère qu’il te plaira plus qu’à moi. Quant au Totem du loup, je l’ai commencé hier (bon d’accord je n’ai lu qu’un seul chapitre) et je ne suis pas encore sûre de pouvoir être accro (je commençais à m’endormir au bout de 20 pages). C’est clair que ça ne donne pas envie de poursuivre avec ce PDL désastreux ces derniers temps.
Ca y’est, j’ai terminé ce livre et mon avis, publié demain (http://cdcoeurs.over-blog.net/article-34632900.html) se rapproche bien du tien.
Je pensais que ton blog devait rester plus ou moins confidentiel mais j’en trouve des liens un peu partout sur la blogosphère de même que des liens vers tes avis. Je me suis donc permise de mettre un lien depuis mon billet vers ton avis et aussi un lien dans ma liste de blogs préférés, histoire de ne pas avoir à chercher ton dernier commentaire à chaque fois que je veux venir te rendre visite. Si cela te dérange, dis le moi, j’efface le tout !