Le Prince
Posté par belledenuit le 8 octobre 2009
Auteur : Machiavel
Editions : Le livre de Poche (2000)
Nbre de pages : 192
Quatrième de couverture :
« J’ai composé un opuscule De Principatibus [des Principats], où je me plonge autant que je le peux dans les cogitations à ce sujet, en disputant de ce qu’est un principat, de quelles espèces ils sont, comment ils s’acquièrent, comment ils se maintiennent, pourquoi ils se perdent.« – Nicolas Machiavel
La pensée politique moderne s’est forgée dans le fameux Prince de Machiavel (1469-1527). L’ouvrage, écrit en 1513, a été publié à titre posthume en 1532. Nourri de la riche expérience deu secrétaire florentin, il apparaît à la fois comme un traité politique et une réflexion sur l’histoire, où l’on voit dégagés, à travers de nombreux exemples, la nature du pouvoir politique, les moyens de son acquisition et de sa conservation, les causes de sa perte. En anatomiste de la chose politique, Machiavel met ainsi à nu les relations entre le prince et les gouvernés (le peuple autant que les grands), le jeu des passions à l’équilibre toujours fragile, l’articulation proprement politique enfin entre « fortune » et « vertu », où vient se révéler, dans ce qu’il appelle « l’occasion », le bon prince, c’est-à-dire le prince prudent.
Mon avis :
C’est malheureusement un abandon pour moi à 30 pages de la fin ! (oui j’avoue je n’ai pas pu aller jusqu’au bout )
Mon cerveau n’a pas tenu le coup face à cet ouvrage qui traite à la fois de tactique politico-militaire pour conquérir de nouveaux territoires en temps de guerre mais qui porte également réflexion sur les différents princes survenus dans l’Histoire et leurs agissements pour, justement, gagner ces pays.
Je tiens toutefois à préciser que je n’ai pas abandonné par désintérêt. Là, n’a pas été mon souci.
L’ouvrage de Machiavel est fort intéressant et si je n’avais pas participé à la lecture commune organisée par Kalistina, je serais passée à côté de cet ouvrage parce que de moi-même je ne m’y serais jamais penchée dessus.
Ses réflexions, bien que datant du 16ème siècle, sont étonnament contemporaines.
On peut aisément assimiler ces différentes études (puisqu’il se sert d’exemples historiques pour appuyer ses idées) à la politique militaire actuelle.
Le Prince qu’il dépeint dans son ouvrage (la façon dont il doit mener une bataille, le caractère qu’il doit avoir tant auprès des grands que du peuple) est sérieusement celui que je m’imagine aussi.
« Un prince sage doit observer de semblables manières [entendez par là qu'un prince doit lire l'histoire et examiner les défaites et les victoires acquises pour fuir les unes et imiter les autres] et ne jamais dans les temps de paix rester dans le loisir, mais en faire un capitale avec industrie, pour pouvoir s’en servir dans l’adversité afin que la fortune, quand elle change, le trouve prêt à lui résister. » (p 118)
Ses analyses sont justes puisque même de nos jours, on regarde en arrière ce qu’il s’est passé pour éviter que cela ne se reproduise.
Néanmoins, j’ai eu des difficultés par moment à suivre certaines de ses réflexions notamment à cause de l’écriture de l’époque. Mon abandon vient uniquement de ça : je ne suivais plus sa façon d’expliquer. Tout s’embrouillait et je devais lire un passage deux voire trois fois.
Si cependant vous êtes curieux de connaître les réflexions de Machiavel sur la façon dont un prince doit être et comment il doit gouverner pour s’allier ses ennemis, garder son peuple uni, n’hésitez pas à découvrir cet opus.
Tous les billets sur cette lecture commune du Prince confirment mon impression : ce texte n’est pas évident mais j’ai bien envie de m’y lancer car les sujets traités sont restés étonnament actuels !
Je n’ai pas eu ce même ressenti au sujet de l’écriture… Mais peut-être n’a-t-on pas lu la même traduction!
Ah sirop, je me demande encore si je le lirai un jour. Merci Belledenuit pour ton avis.
Lu au lycée, j’avais bien apprécié, mais je ne sais pas si cela serait toujours le cas aujourd’hui…
Il y a donc plusieurs traductions ? Si je m’y mets un jour, je ferais attention de ce côté là au risque sinon de caler de la même façon.
J’ai étudié ses théories à la fac mais heureusement je n’ai jamais du le lire !
@ Marie : Malgré mon abandon, je t’encourage à te lancer dans ce bouquin. C’est vrai que malgré le temps passé, tout est actuel !
@ Kali : ah, il va falloir que je regarde de quelle date est ton édition.
@ Suzanne : malgré les problèmes de lecture, il était intéressant. A toi de voir si c’est le moment où pas de te lancer dedans.
@ Freude : C’est vrai qu’on peut avoir une seconde lecture tout à fait différente de la première.
@ Laetitia : Je ne savais pas non plus qu’il y avait plusieurs traductions. Je regarderai un peu mieux à ma médiathèque. Sait-on jamais. Je peux en trouver un autre qui sera traduit différemment…
@ Manu : Ah ah… ben c’est l’occasion de t’y pencher dessus alors
Je le lirai un jour parce que ça m’intéresse mais c’est vrai que je crains aussi un peu l’écriture.