Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur
Posté par belledenuit le 18 novembre 2009
Auteur : Harper Lee
Editions : Le livre de poche (2006)
Nbre de pages : 447
Présentation de l’éditeur :
Dans une petite ville d’Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d’office pour défendre un Noir accusé d’avoir violé une Blanche. Celui-ci risque la peine de mort. Ce bref résumé peut expliquer pourquoi ce livre, publié en 1960 – au cœur de la lutte pour les droits civiques -, connut un tel succès et reçu le Prix Pulitzer en 1961. Il ne suffit pas en revanche à comprendre pourquoi ce roman est devenu un livre-culte aux Etats-Unis et dans bien d’autres pays. C’est que, tout en situant son histoire en Alabama à une époque bien précise – les années 1930 – Harper Lee a écrit un roman universel sur l’enfance confrontée aux préjugés, au mensonge, à la bigoterie et au mal. Raconté par Scout avec beaucoup de drôlerie, cet ouvrage tient du conte, de la court story et du roman initiatique.
Mon avis :
Cet ouvrage était depuis plusieurs mois dans ma LAL et je ne pensais jamais à l’emprunter à ma chère bibliothèque municipale où je me rends quand même très souvent.
Je l’ai terminé aujourd’hui et j’avoue que je vais avoir du mal à faire un avis comme je l’aurais voulu (autrement dit clair et concis).
Tout d’abord, je ne pensais pas que la première partie, qui fait tout de même près de 180 pages, n’aborde pas du tout le problème posé dans la présentation de l’éditeur : autrement dit le fait que Atticus Finch doive défendre un Noir accusé de viol sur une Blanche.
Il s’agit tout simplement de la vie que mènent Scout (la jeune fille qui raconte d’ailleurs l’histoire), son frère Jem et leur père, Atticus, dans cette petite ville d’Alabama qu’est Maycomb.
Le style est relativement simple, même si par moment je me suis dit que le vocabulaire n’était pas celui d’une gamine de 9 ans, et l’innocence des enfants est tout simplement rafraîchissante même si certaines de ses réflexions sont loins d’être celles d’une enfant de cette âge.
J’ai eu, par exemple, un beau sourire aux lèvres quand Scout se dit qu’il est plus intéressant d’avoir un papa camionneur ou même fermier plutôt qu’avocat (comme l’est son père). Forcément, quand il rentre de son labeur, pour les yeux d’un enfant, il a plus à raconter de sa journée. Et l’histoire de « comment les bébés arrivent dans une famille » n’est pas mal non plus !
Mis à part donc quelques anecdotes de ce genre, j’ai trouvé la première partie un peu longue et par moment je souffrais de ce manque d’entrain dans l’ouvrage, même si d’un autre côté on fait la connaissance de toute une communauté qui jase sur telle ou telle personne à son détriment et sans réellement connaître le pourquoi du comment.
Mon intérêt n’a été réellement éveillé qu’à compter de la seconde partie qui, elle, va gérer le problème de ce Noir, alias Tom Robinson, et de son procès mais également des représailles qu’Atticus et sa famille risquent d’encourir.
Les questionnements sur les différences non seulement raciales mais aussi sociales vont être soulevés par l’auteur et on ne pourra qu’être subjugué par la façon dont Scout va percevoir tout ça.
Parce qu’il n’y a pas non plus que le procès de Tom qui « perturbe » Jem et Scout; il y a aussi un certain Arthur Radley qu’ils aimeraient rencontrer et connaître davantage que par des commérages même si personne ne voit jamais cet homme.
Harper Lee écrit donc deux histoires dans cette histoire : celle d’un Noir dont la vie bascule sur une simple accusation et dont aucune preuve ne peut appuyer les témoignages mais également celle d’un homme, Arthur, qui par sa différence doit vivre dans le noir pour ne pas être dénigré.
Les deux facettes de ce livre sont stupéfiants à lire et j’ai beaucoup aimé le découvrir à travers les yeux de cette enfant innocente, pleine de joie, de rêve et d’espérance.
Malgré tout, la fin n’est pas celle que j’attendais et j’ai l’impression que le livre n’est pas vraiment achevé.
Néanmoins, je vous le conseille puisqu’il est tout de même un livre culte Outre-Atlantique et je crois sincèrement qu’il faut le découvrir pour ce qu’il contient.
D’autres avis chez Ys, Deliregirl, Hérisson et BOB.
Face à l’ensemble des avis positifs, j’avais déjà noté ce titre dans ma liste…
Je l’ai aussi lu cette année (puis ai regardé le film) et ai aussi trouvé la première partie longuette…
@ Marie : Je te souhaite une bonne prochaine lecture.
@ Keisha : Je n’ai pas encore vu le film. Il va falloir que je vois si ma bibliothèque ne l’aurait pas par hasard. Mais si tu dis que la première partie est longue comme le livre, je me demande si je ne risque pas de m’endormir un peu…
Je suis justement en train de le lire dans le cadre de mon mini challenge officieux Lire en VO (catégorie à moi tout seul du challenge de Bladelor ;o) ).
Je n’en suis pas très loin dans l’histoire mais commençais à me demander quand allait arriver l’histoire de Tom Robinson. Me voilà prévenu : il faudra me montrer encore patient !
Ce roman et ton avis m’intrigue… j’essayerai sans doute de le lire. Merci pour cet avis constructif. Bisous
A peine quelques jours de retard, tu est toute pardonnée vu que c’était en anglais (tu ne fais pas le challenge lire en v.o. ?). On se rejoins assez finalement, même si pour ma part, j’ai trainé un peu sur la première partie bien plus conséquente que ce que je croyais.
@ In Cold Blog : Eh oui j’ai fait comme toi. Je l’attendais cette histoire avec Tom Robinson. Patiente, patiente, ça ne devrait plus tarder selon où tu en es
@ Ellcrys : Si j’ai réussi un avis constructif c’est du miracle. J’avais l’impression que je partais un peu dans tous les sens. En tout cas très bonne prochaine lecture
@ Ys : Euh non mais moi je l’ai lu en français hein ?! Sinon tu pouvais toujours attendre mon avis sur un bouquin en VO
Je l’ai noté sur d’autres blogs et je pense le lire un jour. Je saurais qu’il faut être patient pour entrer vraiment dans l’histoire.
@ Aifelle : Oui il faut être patient
Bonne future lecture alors !
Je pense qu’il fera partie des livres que je lirai pour ce challenge. Mais grâce à toi je saurai qu’il faut être patient sur la première partie