Les chroniques de Spiderwick
Posté par belledenuit le 22 janvier 2010
Auteurs : Tony Diterlizzi & Holly Black
Editions : France Loisirs (2009)
Nbre de pages : 484
Résumé :
À la vue de Spiderwick, leur nouvelle maison, les enfants Grace ont eu la chair de poule. Le mystère s’épaissit avec la découverte d’un grimoire : les créatures fantastiques qu’il décrit existent-elles vraiment ?
Bravant l’interdiction du livre, nos héros embarquent pour la plus redoutable des aventures.
Mon avis :
La lecture de ce livre s’est faite après que ma fille m’ait fait découvrir le film et après qu’elle ait elle-même lu l’ouvrage qu’Ellcrys nous a très gentilment prêté.
J’ai été impressionnée par l’adaptation qui a été faite de ce bouquin et je me doutais bien qu’il me ferait passer un très bon moment. Et c’est exactement ce qui est arrivé : encore une fois pour ce mois de janvier, ma lecture a été gé-niale ! Je n’ai pas vu le temps passé.
En fait, ce livre m’a fait le même effet que Coeur d’encre de Cornelia Funke que j’ai lu et chroniqué récemment. Le réel et l’imaginaire se confondent et on vit l’aventure avec autant d’ardeur que les personnages eux-mêmes. Il m’était difficile de le lâcher malgré des migraines dues à une bonne sinusite et je pestais lorsque je n’avais plus le choix et que je devais le fermer (les yeux qui brûlent, qui pleurent et se ferment…)
Bref ! J’ai lu ce titre en deux jours et je me suis dit : « Waouh !! Mieux que le film. Ca n’a rien à voir ! »
Et pour cause : même si le style des auteurs est très simples et si certaines des difficultés que rencontrent les enfants Grace sont très rapidement résolus à mon goût, j’ai été bluffée par le fait que le livre et le film finalement prenaient des voies différentes.
Quelque part, ça permet de mieux apprécier l’ouvrage mais je pense qu’à vouloir faire une adaptation, autant qu’elle soit le plus fidèle possible au livre.
Je n’ai pas fait attention dans le film mais dans le livre Chapouin, le farfadet qui protège le livre secret et ses habitants, parle en faisant des vers. J’ai trouvé cette façon de faire génialissime.
« Chafouin apprécie sa nouvelle maison;
Mais, las ! il vient vers vous pour une autre raison. »
(…)
« Le guide Spiderwick n’est pas pour les mortels.
Il leur montre trop bien que les fées sont réelles…
Enfants, brûlez ce livre avant qu’il ne vous brûle !
Oubliez ce qu’il dit, jusqu’aux moindres virgules.
Qui s’y frotte s’y pique, et, bientôt, disparaît :
Accidents et magie protègent le secret… » (p. 97)
Ensuite, nous avons droit à une happy end dans le film alors que ce n’est pas vraiment le cas dans le livre. De plus, les lieux où l’action finale se situe sont totalement différents. C’est un peu déroutant mais on peut aussi comprendre qu’un film doit résumer en 1h30 un livre qui fait plus de 400 pages !
Par contre, les créatures sont très biens représentées (que ce soit les gobelins ou les fées de la maison de retraite). Sur ce point, le film est sensationnel ! Les images sont superbes.
Vous l’aurez compris, je vous conseille fortement de lire cet ouvrage où apparaîssent de superbes dessins représentant les êtres qui le façonnent ou les différentes situations dans lesquelles se retrouvent les enfants Grace.
Il est intéressant, facile à lire et dépaysant. On s’évade totalement.
Quant au film, je pense que quelque part il apporte un plus à l’ouvrage notamment par la conception des créatures qui sont dans l’ouvrage. Par ailleurs, la musique est jolie, elle s’adapte bien aux scènes dont certaines sont magnifiques même si du point de vue de l’histoire le scénario a été modifié.
Quelques extraits :
Description des gobelins : « Grâce à la lunette, Jared découvrait les gobelins à l’extérieur de l’écurie. Ils étaient cinq, et encore pires en vrai que sur le dessin : avec une tête de grenouille, totalement chauve, des oreilles de chat déchiquetées, pointant de chaque côté du crâne, des yeux tout blancs, sans pupille, effrayants. Leurs dents étaient faites d’éclats de verre et de petits morceaux de pierre effilés. Leurs corps verts, parsemés de pustules, se mouvaient avec agileté sur la pelouse. » (p. 127)
Description de Chapouin : « Le bruit provenait du bureau. En effet, sur le plan de travail se tenait un homme miniature, de la taille d’un crayon, coiffé d’un chapeau à large bord. Ses petits yeux étaient noirs comme des scarabées; son nez était rouge et épaté. Il ressemblait trait pour trait à l’illustration du farfadet sur le grimoire. » (p. 95)
@ Véro & Pauline : Bonne lecture à vous deux. J’espère qu’il vous plaira aussi.