Ursùa
Posté par belledenuit le 21 février 2010
Auteur : William Ospina
Editions : JC Lattès (2007)
Nbre de pages : 454
Quatrième de couverture :
C’est en 1544 que Pedro de Ursùa, jeune basque de 17 ans, s’embarque pour Lima en quête d’or et de gloire. Sur ces terres déjà conquises par Pizarro et Cortés, le règne du grand Inca touche à sa fin. Pedro de Ursùa se lance donc à la conquête du Nouveau Royaume de Grenade, dans un périple hallucinant entre barbarie et fascination.
Ses aventures, racontées par un sang-mêlé à la voix envoûtante et poétique, sont une épopée incroyable à travers l’Amérique latine du XVIème siècle, mais aussi un roman inoubliable sur le destin, la violence du pouvoir, l’ambition et la perte de l’innocence.
Mon avis :
Au départ, l’ouvrage de William Ospina avait tout pour me plaire : une couverture agréable et une quatrième de couverture qui laissait présager une lecture intéressante voire envoûtante.
Bref, tout allait (ou du moins devait aller) pour le mieux.
Sauf que passé une bonne centaine de pages, j’ai failli l’abandonner parce que ce n’était pas du tout ce à quoi je m’attendais, sans compter sur le style de l’auteur que je trouve, par moment, un peu lourd.
En effet, si le côté poétique de l’ouvrage est certes présent, il n’en demeure pas moins que certains passages m’ont été difficilement compréhensibles. Les phrases étaient trop longues et j’avais du mal à suivre.
S’ajoutent aussi les noms castillans à assimiler et les relations qu’ont entre eux les personnages.
Je m’attendais, en fait, à lire l’histoire de Pedro de Ursùa alors qu’il ne s’agit pas que de cela.
L’auteur met dans son histoire tous les conquistadors partis sur le Nouveau Monde (appelé ici les Indes) pour le conquérir.
Avec les allers-retours que William Ospina fait entre la narration sur Ursùa et celle des autres personnages, j’ai eu du mal à me situer et à ne pas me perdre.
Par contre, j’ai beaucoup aimé les récits et légendes qui forgent l’ouvrage.
Si la découverte de la cité d’or était la priorité de tous les espagnols et entraînait donc l’esclavage et les meurtres pour obtenir des terres, des trésors et des éclaircissements sur la situation géographique de cette cité, à travers ce que nous raconte ce métisse, on y découvre des peuples aux us et coutumes intéressants.
La description des lieux que parcourent Ursùa et les conquistadors est à couper le souffle. Difficile de ne pas se croire là-bas où s’imaginer ce que peuvent endurer ces hommes dans ces terres sauvages.
« Il faut connaître certaines terres ardentes, au-delà des pics occidentaux de la meseta, et le plateau qui réverbère au loin, derrière les escarpements orientaux; il faut voir comment la chaleur épuise les corps sur la plaine; il faut sentir à travers voyages ou légendes à quoi ressemble la vie dans les pays au soleil ardent, où les caïmans s’éternisent, la gueule ouverte, comme pour une soif qui n’a pas de fin, et où les moustiques se mobilisent par légions au crépuscule mais ne se remarquent que par de douloureuses pointes de sang sur la peau, pour comprendre la gratitude des Muiscas envers le dieu qui choisit pour eux La Savane, qui les fît naître au milieu des torrents cristallins et des cavernes de sel, et les sauva des chaleurs malsaines et de l’humidité oppressante qui dans de nombreuses régions épuise les peuples guerriers. » (p. 134)
C’est donc une lecture en demi-teinte car il y a une déception sur le fait que l’histoire ne se cantonne pas à celle d’Ursùa. Mais, d’un autre côté, j’ai été subjuguée par cette plume qui arrive, sans conteste, à nous mener dans ce monde si lointain et pourtant si envoûtant de ce que fût les descendants des Incas.
Je remercie Anne Blondat des Editions JC Lattès pour cet envoi.
je ne suis pas très attirée par ce livre…
@ Anneso : Tout dépend de ce que l’on recherche dans sa lecture. Je suis très attirée par les histoires des incas. Donc, je pensais que ce serait mieux (en tout cas pour moi). Mon avis est mitigé mais il peut plaire à d’autres lecteurs.
Bon, je m’en passerai alors. Et pourtant c’est une époque sur laquelle j’aime lire des choses.
Le sujet me tente bien mais je trouve le style de l’extrait un peu lourd.
Pas un livre qui m’attire donc je passe
@ Stephie : Qui sait ? Peut-être qu’il te conviendrait mieux qu’à moi…
@ Zarline : Oui c’est vrai que l’ensemble est un peu lourd. C’est d’ailleurs ce qui m’a gêné mais certains passages sont pourtant sublimes.
@ Lilibook : Un peu de repos pour ta LAL alors
J’ai l’impression que ce roman met plus en avant l’avancée des conquistadores que la civilisation inca…
Il faut dire que cela ne me donne pas envie de lire ce livre…
@ Marie : Oui c’est tout à fait ça !
@ Moka : Bah je suis sûre que tu en as un tas d’autres à lire