Les amants de Venise
Posté par belledenuit le 2 avril 2010
Auteur : Michel Zevaco
Editions : AlterEdit (2006)
Nbre de pages : 293
Présentation de l’éditeur :
Au début du XVIe siècle, le pouvoir de Venise est encore considérable et la position du Doge de la Sérénissime suscite bien des convoitises et bien des jalousies. Un jeune homme, Roland Candiano, fait pourtant trembler la noblesse vénitienne. Il est devenu un bandit célèbre, aimé du peuple, depuis que son père a été déchu de ses droits et est devenu fou. Avec sa bande, Roland Candiano va mettre au point sa propre vengeance et détruire au fur et à mesure, tous ceux qui ont contribué à la disgrâce et la déchéance de son père. De rebondissements en rebondissements, de duels en intrigues, Roland écartera l’évêque de Venise, trop occupé par ses mœurs dissolues, déjouera un complot visant à renverser le pouvoir et sauvera le Doge. Michel Zévaco, l’inoubliable auteur du Capitan et de Buridan, entraîne le lecteur dans une formidable aventure de cape et d’épée, à travers Venise, des bas fonds jusqu’au Palais des Doges.
Mon avis :
Voilà un très bel ouvrage que j’ai découvert dans mon Sony Reader. Je ne connaissais avant cela ni l’auteur ni le livre. Autant dire que je partais à l’aventure. Et quelle aventure !
Cette lecture a été un réel moment de bonheur littéraire. Le style est purement classique mais sans tomber dans de lourdes descriptions ennuyeuses comme certains auteurs que l’on connaît bien. Ici, Michel Zévaco va droit au but mais ne manque cependant pas, dans tous les chapitres, de nous faire passer d’un personnage à un autre pour que l’on ne manque rien des complots, trahisons, haines et amours qui se font et se défont dans cette Venise du 16ème siècle.
On est balloté de gondoles en palais pour suivre pas à pas les tenants et les aboutissants de cette histoire; on apprend petit à petit les trames et les conséquences qui surviendront.
Les personnages sont exquis. Qu’ils soient rebelles ou conspirateurs, femmes aimées ou redoutées, tous valent leur pesant d’or. Chacun veut profiter de ce que l’autre peut lui apporter.
L’auteur met d’ailleurs bien l’accent sur cet état de fait ainsi que sur une conjuration sur le point d’aboutir.
Ici, les insurgés vondront récupérer leur place indûment volée; les comploteurs tenteront de supprimer tous ceux qui se trouveront sur leur chemin.
C’est un ouvrage sur le pouvoir qui aveugle l’Homme mais c’est aussi une belle histoire d’amour qui tentera de se reconstruire après un début difficile.
L’intrigue en elle-même n’a rien d’exceptionnelle mais la plume de Michel Zévaco est un pur délice, d’autant que celui-ci glisse dans son roman des anecdotes sur la vie vénitienne de l’époque mais également des légendes.
Par moment, je me suis prise à croire que je lisais du Dumas !
J’ai réellement adoré cet ouvrage et je compte bien poursuivre à lire cet auteur que du coup je vous recommande plus que fortement.
Quelques extraits tirés de l’ouvrage :
« Dans Venise, cité du mystère, le loup était non seulement toléré, mais accepté comme faisant presque partie du costume. En plein jour, les jolies Vénitiennes portaient un loup pour garantir leur visage contre les ardeurs du soleil., comme on met parfois des écrans devant certaines pêches pour leur conserver leur duvet. Dans beaucoup de fêtes, les hommes portaient également un loup, soit pour ne pas être reconnus, soit simplement par cette passion du mystère qui caractérisait les Vénitiens. On aimait alors à « intriguer » dans les fêtes, c’est-à-dire à faire chercher qui pouvait bien être tel beau chevalier qu’on ne reconnaissait ni à sa taille ni à son costume… Seuls les jeunes gens et ceux qui n’avaient rien à craindre de la médisance venaient à visage découvert. »
« Pour que tu sois à moi, pour que tu ne sois pas à l’homme exécré, des crimes, j’en commettrai. Je noierai Venise dans l’horreur, et je changerai ses canaux en fleuves de sang, mais j’atteindrai ton Roland ! Il m’a vaincu déjà ! Il m’a bafoué ! Il m’a souffleté de son mépris ! Il a fait crier en moi les fibres les plus secrètes de mon orgueil… Mais tout cela n’est rien, vois-tu ! Que Roland m’écrase de sa pitié insultante, qu’il m’accable de sa grâce, qu’il m’insulte, tout cela ne compte pas ! Ce qui compte et ce qui le condamne, ce qui fait que, pour mieux l’atteindre, je révolutionne Venise, ce qui fait que je lui ouvrirai moi-même les entrailles et que je me repaîtrai de son maudit, c’est que tu l’aimes !… »
Que ça a l’air bien… De Zevaco je ne connaissais que les Pardaillan, je note donc
Je prend note, ça a l’air bien.
j’ai bien envie de lire le capitan de zévaco…
je te remercie de ton article très enthousiaste et je note ce livre qui a l’air très bien
Ah oui tu me tenterais presque !