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Petit Mao

Posté par belledenuit le 27 janvier 2010

 Attention : Coup de ♥ !

Petit Mao dans Historique/Uchronique 9782709633260

Auteur : Jacques Baudouin

Editions : JC Lattès (2010)

Nbre de pages : 249

Présentation de l’éditeur :

He Zizhen me mit au monde en novembre 1932. Année du Singe. Les astrologues prétendaient jadis que les hommes-singes sont d’aimables vivants, insouciants et agiles. Tout le contraire de moi. Je suis né à Tingzhou, dans l’ouest du Fujian, petite ville presque tropicale au bord d’un fleuve boueux. Le parti communiste y avait relégué mon père Mao pour des motifs que je parvins à élucider plus tard. En me découvrant, eut-il ce sourire que l’on voit sur ses portraits qui ont envahi nos villes jusqu’à l’écoeurement ? J’en doute. On m’appela Mao Xiao, Petit Mao. Fondé sur une connaissance approfondie de l’histoire chinoise, servi par une écriture inspirée, Petit Mao réussit à faire entendre la voix d’un enfant puis d’un homme confronté au mystère de son identité et à l’absurdité de la vie.

Mon avis :

Depuis ce début d’année, j’ai la chance de cumuler de belles lectures malgré leurs univers très différents.

Cependant, je n’arrivais pas à obtenir ce petit plus émotionnel qui allait faire d’un ouvrage un coup de coeur. C’est maintenant chose faite avec ce livre si dense et si particulier qu’est Petit Mao de Jacques Baudouin.

L’histoire de Mao Xiao (dit Petit Mao) est celle de la vie du fils de Mao Zedong dans la Chine des années 1930 à 1965 environ.

Autant dire que dès le départ, je me doutais que ce ne serait pas une lecture facile. Du peu que je connais de la Chine maoïste, je me demandais si j’allais pouvoir atteindre la fin de l’ouvrage sans difficulté mais surtout comment l’auteur allait nous raconter la vie de ce petit garçon dans un contexte politique très particulier.

S’agissant de la narration, le style épuré et pourtant incisif par moments nous permet de nous placer comme des acteurs vivant aux côtés de tous les personnages qui entourent Petit Mao.

On suit depuis sa naissance, jusqu’à ses 32 ans,  cet être qui se cherche dans une Chine partagée entre les différentes révolutions, la Guerre de Corée, l’invasion japonaise, le Grand Bon en avant et la Révolution Culturelle.

En 250 pages, Jacques Baudouin nous montre ce que cet enfant recherche (des parents); comment il se perçoit mais aussi et surtout comment il s’imagine qu’on le voit.

La quête d’identité est son but ultime à partir du moment où son père adoptif, Wang Yi, lui fait cette terrible confidence.

A partir de ce moment, il tombe dans un questionnement sans fond : Pourquoi a-t-il été abandonné ? Pourquoi Mao Zedong le renie-t-il ? Mais surtout, pourquoi son père adoptif lui a fait cet aveu que quelque part il se refuse d’admettre ?

L’ouvrage est particulièrement bien fait et très bien écrit. Malgré la rudesse des mots dans certains passages qui ne montre que la réalité de la Chine communiste, j’ai pu aisément avancer. Il m’était très difficile de le lâcher.

Mao Xiao est tellement attachant; Wang Yi, le père adoptif, l’est tout autant même s’il comprend que son fils a besoin d’avoir des réponses pour pouvoir mener une vie à peu près stable.

Car cette histoire est aussi une belle preuve d’amour entre un père adoptif et ce fils qui n’est pas le sien naturellement mais qui le devient par la force des choses. L’attachement de ces deux êtres est énorme, bouleversante même. Finalement, ils comptent l’un sur l’autre pour survivre dans ce pays ravagé par la montée du communiste.

Entre la volonté de l’un d’être reconnu par son vrai père et celle de ce père de coeur qui ne le veut que pour lui, les mots de Jacques Baudouin m’ont totalement envoûtée. Tout est splendide malgré les souffrances de l’un et de l’autre.

« (…) je finis par m’endormir heureux, délivré de l’angoisse qui m’habitait depuis notre départ : peut importe qui j’étais, le fils de Mao Zedong, celui de Wang Yi ou de je ne sais qui, j’allais rester avec mon père de coeur et nous allions rentrer bientôt chez nous. » (p. 111)

Malgré tout, Petit Mao a ce besoin incessant de savoir. Mais dans la Chine de ces années là, les réponses qu’il a besoin d’obtenir ne seront qu’un tas d’illusions car qui est-il pour finalement mettre le trouble au sein du Parti ?

Ce livre est d’une densité extrême malgré le peu de nombre de pages qu’il a : questionnement du Soi, recherche d’identité, amour filial et paternel, illusions, réflexions aussi sur l’importance du Parti, la personnalité de Mao Zedong et conséquemment tout ce que cela a engendré dans la vie de Petit Mao.

J’ai tout simplement fondu malgré des coups durs. Tout n’est pas rose; loin de là et émotionnellement cet ouvrage est terrible. Je n’arrive d’ailleurs pas à en sortir alors que j’ai fini ma lecture hier. En reprenant certains passages, j’ai une boule au fond de la gorge par le souvenir de ce que ces êtres ont pu vivre.

C’est mon premier coup de l’année 2010 et je crois qu’il restera longtemps dans ma mémoire !

Un grand merci à Anne Blondat des Editions JC Lattès pour cet envoi magistral.

L’avis de Ellcrys pour qui c’est également un coup de coeur !

Quelques extraits :

« En m’abandonnant jadis sans un regard, mon père ne souhaitait pas autre chose que cet effacement de la surface terrestre. S’était-il jamais intéressé à moi ? Non, il préféra sa guerre, féroce et inhumaine, sa guerre pour le pouvoir. Mais je ne l’ai su que plus tard, bien plus tard. Pendant des années, loin de lui, j’ai cru qu’il m’attendait et m’avais réservé une place dans son âme à défaut de son coeur. Illusions : ni coeur ni âme. » (p. 11)

 » – Chen Yuxiu n’est pas ma mère, n’est-ce pas ? demandais-je.

Wang Yi poussa un soupir et se gratta le front avant de répondre.

- Non. Mais je voudrais que tu saches ceci : quoi qu’il arrive, quoi que je fasse, tu seras toujours mon petit Mao bien-aimé. Le fils que le destin, et non la vie, m’a donné. » (p. 35)

 

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Les fantômes d’hiver

Posté par belledenuit le 25 janvier 2010

Les fantômes d'hiver dans Historique/Uchronique 9782709634588Auteur : Kate Mosse

Editions : JC Lattès (2010)

Nbre de pages : 264

Présentation de l’éditeur :

La Grande Guerre a anéanti une génération tout entière, fauchée à la fleur de l’âge… Dans le cas de Freddie Watson, un jeune Anglais du Sussex, elle lui a pris son frère bien-aimé et, ce faisant, lui a volé la paix de l’esprit. Hanté par cette disparition, il erre sans savoir comment échapper à cette douleur qui le paralyse. Durant l’hiver 1928, Freddie voyage dans le sud-ouest de la France, une autre région qui a vu couler trop de sang au cours des siècles, quand sa voiture quitte la route. Encore sous le choc, il s’enfonce en chancelant dans les bois et trouve refuge dans un village isolé. Là, lors d’une étrange soirée, il rencontre Fabrissa, une belle jeune femme qui pleure elle aussi une génération perdue. Au cours d’une seule et même nuit, Fabrissa et Freddie se confient mutuellement leur histoire. Le lendemain, Freddie se retrouvera devant un mystère déchirant dont lui seul détient la clé.

Mon avis :

Avant toute chose, je tiens à préciser que je n’ai jamais lu d’ouvrage de Kate Mosse. Labyrinthe et Sépulcre sont toujours dans ma LAL et je ne me décide pas à franchir le pas pour les emprunter et m’y plonger dedans.

Fantômes d’hiver est donc une découverte et je dois bien vous avouer que j’ai été agréablement surprise par cette auteure.

Les avis plutôt mitigés sur ces deux premiers opus me faisaient craindre une histoire qui ne tiendrait peut-être la route, avec des invraisemblances ou toutes autres choses qui auraient rendu ma lecture difficile.

Que nenni ! Cela n’est pas arrivé si ce n’est l’impossibilité de lire pendant 2 jours à cause d’une satanée sinusite qui m’empêchait de faire ce que je voulais !!!

Après avoir attendu (im)patiemment que je puisse lire deux phrases à la suite tout en comprenant ce qu’elles signifiaient, j’ai pu enfin terminer cet ouvrage qui est un hymne au souvenir de nos disparus et à la vie qu’il nous faut mener malgré la douleur et l’absence.

Le fait que le paranormal se mêle à l’histoire racontée par Freddie m’a donné quelques frissons. Un village perdu au milieu de l’Ariège; des êtres étranges qui semblent avoir un lourd secret; une atmosphère pesante, hivernale… En bref, tout un contexte pour nous mettre mal à l’aise et se demander où l’auteure va nous mener même si s’agissant de Freddie nous savons ce qu’il en est.

La question est : va-t-il s’en sortir ? Va-t-il réussir à reprendre sa vie en main et de quelle façon ?

Vous l’aurez compris, il m’a été difficile de lâcher Fantômes d’hiver parce que je me suis totalement et rapidement attachée à Freddie mais pas seulement.

Par moment, je pouvais comprendre les émotions, le vide, les interrogations de cet hommes face à cette vie qui lui a enlevé la seule personne au monde qui s’intéressait à lui.

Sa rencontre avec Fabrissa, un être hors norme, va tout bouleverser. Parce qu’il y a des tas de façons de perdre un être qui nous est cher, Freddie va apprendre à voir les choses différemment.

Ce n’est pas un coup de coeur mais c’est une lecture très belle, qui se laisse lire et qui nous emporte au-delà de la réalité.

Je remercie Anne Blondat des Editions JC Lattès pour cet envoi.

D’autres avis sur Bibliomania de Livraddict.

Publié dans Historique/Uchronique | 24 Commentaires »

Les chroniques de Spiderwick

Posté par belledenuit le 22 janvier 2010

Les chroniques de Spiderwick dans Jeunesse 51nOcGyBfGL._SL160_AA115_Auteurs : Tony Diterlizzi & Holly Black

Editions : France Loisirs (2009)

Nbre de pages : 484

Résumé :

À la vue de Spiderwick, leur nouvelle maison, les enfants Grace ont eu la chair de poule. Le mystère s’épaissit avec la découverte d’un grimoire : les créatures fantastiques qu’il décrit existent-elles vraiment ?
Bravant l’interdiction du livre, nos héros embarquent pour la plus redoutable des aventures.

Mon avis :

La lecture de ce livre s’est faite après que ma fille m’ait fait découvrir le film et après qu’elle ait elle-même lu l’ouvrage qu’Ellcrys nous a très gentilment prêté.

J’ai été impressionnée par l’adaptation qui a été faite de ce bouquin et je me doutais bien qu’il me ferait passer un très bon moment. Et c’est exactement ce qui est arrivé : encore une fois pour ce mois de janvier, ma lecture a été gé-niale ! Je n’ai pas vu le temps passé.

En fait, ce livre m’a fait le même effet que Coeur d’encre de Cornelia Funke que j’ai lu et chroniqué récemment. Le réel et l’imaginaire se confondent et on vit l’aventure avec autant d’ardeur que les personnages eux-mêmes. Il m’était difficile de le lâcher malgré des migraines dues à une bonne sinusite et je pestais lorsque je n’avais plus le choix et que je devais le fermer (les yeux qui brûlent, qui pleurent et se ferment…)

Bref ! J’ai lu ce titre en deux jours et je me suis dit : « Waouh !! Mieux que le film. Ca n’a rien à voir ! »

Et pour cause : même si le style des auteurs est très simples et si certaines des difficultés que rencontrent les enfants Grace sont très rapidement résolus à mon goût, j’ai été bluffée par le fait que le livre et le film finalement prenaient des voies différentes.

Quelque part, ça permet de mieux apprécier l’ouvrage mais je pense qu’à vouloir faire une adaptation, autant qu’elle soit le plus fidèle possible au livre.

Je n’ai pas fait attention dans le film mais dans le livre Chapouin, le farfadet qui protège le livre secret et ses habitants, parle en faisant des vers. J’ai trouvé cette façon de faire génialissime.

« Chafouin apprécie sa nouvelle maison;

Mais, las ! il vient vers vous pour une autre raison. »

(…)

« Le guide Spiderwick n’est pas pour les mortels.

Il leur montre trop bien que les fées sont réelles…

Enfants, brûlez ce livre avant qu’il ne vous brûle !

Oubliez ce qu’il dit, jusqu’aux moindres virgules.

Qui s’y frotte s’y pique, et, bientôt, disparaît :

Accidents et magie protègent le secret… » (p. 97)

Ensuite, nous avons droit à une happy end dans le film alors que ce n’est pas vraiment le cas dans le livre. De plus, les lieux où l’action finale se situe sont totalement différents. C’est un peu déroutant mais on peut aussi comprendre qu’un film doit résumer en 1h30 un livre qui fait plus de 400 pages !

Par contre, les créatures sont très biens représentées (que ce soit les gobelins ou les fées de la maison de retraite). Sur ce point, le film est sensationnel ! Les images sont superbes.

Vous l’aurez compris, je vous conseille fortement de lire cet ouvrage où apparaîssent de superbes dessins représentant les êtres qui le façonnent ou les différentes situations dans lesquelles se retrouvent les enfants Grace.

Il est intéressant, facile à lire et dépaysant. On s’évade totalement.

Quant au film, je pense que quelque part il apporte un plus à l’ouvrage notamment par la conception des créatures qui sont dans l’ouvrage. Par ailleurs, la musique est jolie, elle s’adapte bien aux scènes dont certaines sont magnifiques même si du point de vue de l’histoire le scénario a été modifié.

Quelques extraits :

Description des gobelins : « Grâce à la lunette, Jared découvrait les gobelins à l’extérieur de l’écurie. Ils étaient cinq, et encore pires en vrai que sur le dessin : avec une tête de grenouille, totalement chauve, des oreilles de chat déchiquetées, pointant de chaque côté du crâne, des yeux tout blancs, sans pupille, effrayants. Leurs dents étaient faites d’éclats de verre et de petits morceaux de pierre effilés. Leurs corps verts, parsemés de pustules, se mouvaient avec agileté sur la pelouse. » (p. 127)

Description de Chapouin : « Le bruit provenait du bureau. En effet, sur le plan de travail se tenait un homme miniature, de la taille d’un crayon, coiffé d’un chapeau à large bord. Ses petits yeux étaient noirs comme des scarabées; son nez était rouge et épaté. Il ressemblait trait pour trait à l’illustration du farfadet sur le grimoire. » (p. 95)

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La reine de Saba

Posté par belledenuit le 20 janvier 2010

La reine de Saba dans Historique/Uchronique 51zMaeBAEwL._SL160_AA115_Auteur : Marek Halter

Editions : Robert Laffont (2008)

Nbre de pages : 336

Présentation de l’éditeur :

Elle était noire. Elle était belle. Elle subjuguait par son esprit. Guerrière, elle imposa la paix, neuf siècles avant notre ère, sur le fabuleux royaume de Saba, pays d’or et d’encens. Mais sa plus belle bataille fut celle de l’amour et de l’intelligence mêlés. Elle défia le roi Salomon par le jeu des énigmes. Vaincue, elle se donna à lui pour trois éblouissantes nuits. Trois nuits que le chant du Cantique des cantiques inscrira pour l’éternité dans la mémoire amoureuse de l’Occident. L’histoire nous dit que Makéda, reine de Saba, et Salomon, roi de Juda et d’Israël, eurent un fils, Ménélik, le premier d’une longue lignée de rois africains. A la suite de la Bible, des Evangiles et du Coran, la reine de Saba a fait rêver des générations de peintres, de poètes et d’écrivains. Aujourd’hui, s’appuyant sur les dernières fouilles archéologiques, Marek Halter part à son tour à sa rencontre. Il nous révèle une reine de Saba d’une modernité inattendue.

Mon avis :

La reine de Saba est le deuxième titre de l’auteur que je découvre. Si Le vent des Khazars m’avait emballé dans sa partie historique, j’ai été totalement envoûtée par l’intégralité de l’ouvrage La reine de Saba.

Même s’il est scindé en cinq parties, il n’en demeure pas moins que trois s’en détachent réellement : la vie de Makéda auprès de son père, Akébo le Grand, dans sa jeunesse puis sa vie en tant que reine de Saba et reconquête de son pays et enfin sa rencontre avec Salomon, roi de Juda et d’Israël.

J’ai beaucoup aimé la façon dont Marek Halter, avec un style plutôt simple mais précis, nous raconte l’existence de cette femme au caractère bien trempé et à la ruse efficace.

Depuis son plus jeune âge, son père savait quel genre de reine serait Makéda et Marek Halter, grâce à sa plume, fait revivre ce personnage haut en couleurs.

Malgré tout, je regrette que l’auteur ne soit pas allé au coeur de la stratégie militaire de cette femme lors des combats qu’elle a dû mener. Il parle d’idées pour gagner les batailles mais passe outre sur les précisions de sorte que le lecteur soit lui aussi dans la confiance.

Ces passages nous laissent donc sur notre faim. C’est dommage !

Néanmoins, pour ceux et celles qui veulent entrer dans la légende de la reine de Saba (parce qu’après recherches on ne sait pas si elle a réellement existé), cet ouvrage est un délice. Je l’ai d’ailleurs lu en 2 jours. C’est dire comme il est intéressant et prenant.

Quelques extraits :

« En dix ans, Akébo avait élevé Axoum au rang d’une ville royale et les hirondelles pouvaient se poser sur des terrasses aussi hautes que leur vol. Il avait fait construire des immensités de digues, irriguant les champs d’opulence. Il avait fait creuser et étayer les mines d’or. Il avait transporté ici, dans ce pays de jungle, de savane et de fauves, le savoir de Maryab. Il avait ouvert son commerce à Pharaon, assurant la prospérité aux clans qui pliaient la nuque devant lui. » (p. 80)

« De ce jour, elle apparut au peuple d’Axoum dans une robe nouvelle : une tunique où les fils d’or alternaient avec des fils d’un bleu indigo et de pourpre. Brodés sur la poitrine, de longs entrelacs soulignaient la fermeté opulente des seins avant d’enlacer la taille comme une ceinture. Cousue près du corps, cette tunique révélait combien en quelques mois Makéda avait atteint la grâce accomplie des femmes faites. (…) Un lourd anneau d’or posé sur son front retenait l’abondance de sa chevelure. Il brillait du même éclat intense que son regard. Sa bouche s’était durcie dans le deuil et en conservait la marque, accordant à la beauté de son visage une puissance qui n’était plus seulement celle de la séduction. » (p. 161-162)

Publié dans Historique/Uchronique | 13 Commentaires »

Coeur d’encre

Posté par belledenuit le 20 janvier 2010

Coeur d'encre dans Jeunesse 51XKYEBF1KL._SL160_AA115_Auteur : Cornelia Funke

Editions : Le Livre de Poche Jeunesse (2006)

Nbre de pages : 765

Présentation de l’éditeur :

« C’est alors qu’elle le vit. La nuit pâlissait sous la pluie et l’inconnu n’était guère plus qu’une ombre. Seul son visage, tourné vers la maison, était éclairé. » Qui est cet inconnu au nom de Doigt de poussière ? Qui est Capricorne ? Et qui est Langue magique ? Meggie ira chercher les réponses dans un vieux village d’Italie et entre les pages d’un mystérieux livre. Un roman qui mélange habilement réalisme, fantastique, et suspense, écrit par la plus célèbre des romancières allemandes.

Mon avis :

C’est un livre qui parle d’un livre. Quoi de plus réjouissant pour une lectrice assidue comme moi. J’étais aux anges. Vous en conviendrez : tous les amoureux des livres aiment être plongés dans ce genre d’univers.

C’est un livre jeunesse. Oui et alors ? Ne vous arrêtez pas à ce genre de chose. Il en vaut largement le coup. Je l’ai dévoré en quelques jours. C’est un signe non ?!

Tout comme certain(e)s blogueurs(euses), je n’étais pas une fana de la littérature jeunesse mais depuis quelques temps maintenant j’ai revu mon jugement et je peux vous certifier qu’il y a de vrais petits bijoux à découvrir (même pour nous adultes qui finalement sommes de grands enfants !)

Mais entrons dans le vif du sujet et « écoutez » ce que j’ai à dire sur Coeur d’encre de Cornelia Funke.

Il s’agit du 1er tome d’une trilogie dont les personnages principaux sont une jeune fille de 12 ans (Meggie), son père, qu’elle surnomme Mo, et Elinor qui est comme sa grand-tante.

Ca ce sont les gentils. Il y en aura d’autres mais je préfère vous laisser les découvrir par vous-mêmes.

Et puis, il y a les méchants mais alors vraiment très méchants. Je ne dirai pas qui ils sont ni comment ils interviennent dans l’histoire sinon je vous spoilie l’ouvrage. C’est mieux de le savoir en le lisant. En tout cas, moi, j’ai a-do-ré !

Bon biensûr, les gentils sont très gentils et les méchants très méchants mais on reste dans de la littérature jeunesse. Donc, tout est gentillet et on a même droit à de l’humour grâce à Elinor (je crois d’ailleurs que ce fût mon personnage préféré. Il me tarde de la revoir dans les autres tomes de la saga).

Pour dire un petit topo sur l’histoire, Mo est relieur. Il répare donc les vieux livres et n’hésite pas à quitter une région pour une autre même si pour cela sa fille doit laisser derrière elle son école et ses copains à n’importe quel moment de l’année scolaire. Meggie, de toute façon, prend l’habitude de ces déménagements impromptus. Mais un soir où une pluie s’abat sur le village où ils habitent, et alors que l’école n’est pas tout à fait terminée, Mo reçoit une étrange visite. Dès lors, la vie de Meggie va basculer.

Cornelia Funke écrit bien, voire même très bien. Je ne me suis pas ennuyée un seul instant. Certes, le style est simple mais l’intrigue est très bien ficelée et l’histoire est très intéressante et prenante. Je n’ai pas vu les pages passées.

C’est vrai qu’il y a quelques répétitions qui sont un peu agaçantes (notamment sur les personnages et leurs caractères) mais je préfère passer sur ces petits inconvénients qui ne m’ont pas gâché ma lecture au final. J’ai littéralement adhéré à ce que Cornelia Funke racontait et je me voyais à la place de Meggie (ses interrogations, ses attentes, ses peurs, ses rêves…)

Avec Coeur d’encre, nous sommes dans un autre monde. L’imaginaire se joint à la réalité et c’est plaisant !

Il me tarde de lire le tome 2, Sang d’encre, pour savoir ce qu’il advient de tous les personnages et si j’ai un conseil à vous donner : LISEZ-LE  pour vous évader et faites le découvrir à vos jeunes.

Un extrait :

« Dans cette maison, les livres s’amoncelaient partout. Il n’y en avait pas seulement sur les étagères comme chez les autres gens, non, ils s’entassaient sous les tables, sur les chaises, dans les coins. Il y en avait dans la cuisine et dans les toilettes, sur le téléviseur et dans la penderie, de petits tas, de grands tas, des livres volumineux, des minces, des vieux, des neufs… Ils accueillaient Meggie avec leurs pages grandes ouvertes sur la table du petit déjeuner, ils chassaient l’ennui des jours gris… et parfois, ils vous faisaient trébucher. » (p 12-13)

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Créature de la nuit

Posté par belledenuit le 6 janvier 2010

Créature de la nuit dans Jeunesse creaturedelanuitAuteur : Kate Thompson

Editions : Baam ! (2009)

Nbre de pages : 286

Quatrième de couverture :

« Je lui avais bien dit à ma mère, que je ne voulais pas rester là-bas. Dès qu’elle ouvrait la bouche je disais : « Je reste pas là-bas. Tu peux pas me forcer. »"

Il va lui en faire baver à sa mère de l’emmener dans un trou aussi perdu. Soi-disant parce que les potes ont une mauvaise influence… Mais pourquoi là-bas ? Pourquoi dans une maison que l’ancien locataire a désertée du jour au lendemain ? Dans une bicoque en rase campagne où une petite fille a été assassinée bien des années plus tôt ? Quant à cette consigne idiote de laisser chaque soir un bol de lait et des biscuits pour une improbable petite fée… c’est du délire. Quoique…

Mon avis :

Créature de la nuit n’est pas le genre de livre auquel je m’attendais au départ. En découvrant la quatrième de couverture, je pensais lire un ouvrage du domaine fantastique où les Hommes allaient rencontrer une fée. Or, il n’en est rien. Ou du moins pas comme on pourrait le croire.

C’est donc l’histoire d’un adolescent, Bobby, âgé de 14 ans, qui mène une vie décadente : alcool, drogue, vols, tout y passe avec ce jeune en mal de vivre. Pour tenter de sortir son fils de cette situation et de ses mauvaises fréquentations, sa mère décide de louer une maison dans le Comté de Clare, suffisamment éloigné de Dublin (selon elle) pour que son fils retrouve le droit chemin. Ce dernier ne l’entend pas de cette façon et lui mène une vie infernale. Surtout lorsqu’une voisine déclare qu’il faut mettre tous les soirs un bol de lait et des biscuits pour une fée qui sort la nuit uniquement. Sinon, on ne sait pas ce qui risque d’arriver. D’ailleurs, un meurtre et une disparition ont déjà eu lieu…

Dès le départ, on se dit que ce jeune homme a bien besoin d’être remis à sa place (d’ailleurs, j’aurais du mal à accepter que mes enfants me parlent de la façon dont ce jeune traite sa mère). L’auteure utilise un langage de jeune et du parler quotidien. On mâche certains mots, on n’oublie les négations au départ. Bref, tout est fait de manière pour que l’on se sente comme dans la vie de tous les jours.

J’avoue que le comportement de Bobby m’a quelque peu saoûlée arrivée à la moitié de l’ouvrage et j’avais aussi compris que ce livre ne traiterait pas du thème des fées qui m’avait attiré au début. Autant vous dire qu’à un moment, j’ai stagné un peu dans ma lecture. Et puis, allez savoir pourquoi tout s’est modifié d’un coup de baguette magique !

Il m’était impossible de fermer ce livre. Je me sentais obligée de suivre la narration de Bobby (parce que c’est lui qui nous raconte cette histoire).

J’ai « regardé » cet enfant avec un oeil différent et je me suis rendue compte du mal-être qui l’envahissait et que son attitude était aussi la conséquence de la vie menée par sa mère.

Au fil des chapitres, on en apprend un peu plus et on ne souhaite qu’une chose : aider ce jeune homme, le prendre sous notre aile pour qu’il devienne quelqu’un de bien, qu’il arrive à trouver sa voie dans cette vie si difficile.

L’histoire des fées devient alors secondaire et même si l’on referme le livre en se disant « ce n’était que ça ! », il n’en demeure pas moins que d’un point de vue relation humaine, ce livre est fort en émotions.

Bobby évolue au fur et à mesure du temps passé dans le Comté de Clare et auprès  de ses voisins, les Dooley. On le « voit » s’interroger sur beaucoup de points et revoir son comportement même s’il y a toujours une part de lui-même qui se rebelle.

C’est beau. C’est bien écrit. C’est captivant !

Je ne vous dirai pas que j’ai été déçue par cette lecture parce que ce n’est pas le cas même si j’en attendais autre chose. J’ai été tout simplement touchée par cet ouvrage et j’en remercie Livraddict et les Editions Baam pour cette jolie découverte en ce début d’année grâce à ce partenariat.

barreetoile dans Jeunesse

L’avis de ma fille :

Ce n’est pas un livre exceptionnel. D’ailleurs, je ne l’ai pas aimé plus que ça.

Robert est un adolescent de 14 ans qui fume, se drogue, boit et a de mauvaises fréquentations qui ne le prennent avec eux que pour se servir de lui. Cette partie de l’hisoire ne m’a pas emballée.

De plus, il répond à sa mère de façon permanente et effrontée comme s’il n’avait rien dans le coeur.

En voyant le titre, j’ai été irrésistiblement attirée par ce livre. Néanmoins, je suis surprise de la tournure de l’histoire. Je pensais qu’il y aurait plus de créatures fantastiques et que l’histoire serait plus intéressante que ce qu’elle était.

Malgré tout, j’arrive à éprouver quelque chose pour la maman de Robert : de la compassion, de la compréhension…

Mère et fils se mettent dans des situations très délicates qu’ils fuient en se réfugiant à la campagne.

Il y a dans l’histoire un humour noir que j’ai un peu apprécié ainsi que l’effort de Robert pour retrouver son chemin… Il est vrai que ce livre est fort en sentiments…

C’est un bon livre avec un style d’écriture très moderne, adolescent donc parfois vulgaire car c’est un langage on ne peut plus familier.

En bref, j’ai passé un bon moment avec ce livre mais sans plus.

barreetoile

N.B. : Créature de la nuit ne sortira en librairie qu’à compter du mois de mars 2010 mais très honnêtement n’hésitez pas à le découvrir mais également à le faire découvrir à vos adolescents. C’est un livre jeunesse exceptionnel.

D’autres avis : Le Mammouth, Flof13, Taliesin et d’autres sur Bibliomania.

Publié dans Jeunesse | 25 Commentaires »

Un chien pour Noël

Posté par belledenuit le 30 décembre 2009

Un chien pour Noël dans Contemporain 51jvAyXjbnL._SL160_AA115_Auteur : Greg Kincaid

Editions : Oh ! (2009)

Nbre de pages : 188

Présentation de l’éditeur :

A 20 ans, Todd est un jeune homme différent des autres, solitaire, mais doué d’un vrai talent auprès des animaux. Un jour de décembre, il convainc son père de lui offrir le cadeau de ses rêves : l’emmener au refuge et adopter un chien, un chien rien que pour lui. Mais quand le beau labrador noir qu’il a baptisé Noël débarque à la maison, c’est toute la vie de Todd qui s’en trouve bouleversée. Peu à peu, grâce à l’amour inconditionnel de Noël, Todd s’ouvre aux autres et prouve à sa famille, stupéfaite de sa métamorphose, qu’il est enfin capable de trouver sa place dans le monde. Une belle histoire d’amitié entre un homme et un chien, un grand moment de tendresse.

Mon avis :

J’ai lu cet ouvrage grâce à un partenariat entre Livraddict et les Editions Oh !

J’avais déjà repéré ce livre en librairie et quand j’ai vu que j’avais la possibilité de le lire par ce biais là, j’ai sauté sur l’occasion. J’adore les histoires où il est question de relations entre les Hommes et les animaux.

D’ailleurs, j’ai encore en mémoire la fabuleuse aventure de Marley et moi de John Grogan et j’avais hâte de lire celle de Todd et Noël avec cet ouvrage là. Je m’attendais à ce que ce soit à peu près pareil exception faite qu’ici il est question d’un enfant handicapé et d’un chien. J’étais convaincue que cela allait être une superbe et étonnante lecture !

Malheureusement, la magie n’a pas opéré comme je l’aurais souhaité.

D’abord, la quatrième de couverture ne vous dit que ce qui se produit une fois la quasi-moitié du livre lu (ou du moins un gros tiers). Les 60 premières pages ne font qu’expliquer, et encore de façon survolée, ce qu’a été la vie du père de Todd notamment. L’histoire est par ailleurs raconté par ce personnage.

Plus j’avançais et plus je me demandais s’il n’était pas plus question de ce père qui a bien du mal à retrouver après être revenu de la guerre du Vietnam (et là désolé si je dévoile une partie de l’intrigue), plutôt que de son fils dont on apprend quand même qu’il est différent des autres mais sans que l’auteur ne mette de nom sur sa maladie et comment cela s’est produit.

D’accord, vous me direz que ce n’est pas forcément le but de l’histoire mais ça donne quand même un plus à l’ouvrage et une profondeur que j’attendais et qui n’est jamais venue.

L’arrivée d’un animal dans une famille apporte beaucoup et encore plus lorsqu’il y a des enfants.

Le fait que l’auteur ne fasse « entrer » Noël (le chien donc) dans cette famille à seulement la moitié du livre (et encore fallait-il compter sur l’hésitation quasi-permanente de ce père qui se demandait si c’était une bonne idée – pour lui et non pour son fils – et ça donne une impression de remplissage) m’a laissée perplexe.

Je trouvais qu’il aurait pu tourner son roman différemment. Car au final, même si l’on entraperçoit l’attachement des uns et des autres avec ce chien, tout se fait trop vite.

Le rapport homme-animal m’a semblé quand même distant, froid.

Je n’ai ressenti aucune émotion comme j’avais pu en avoir en lisant Marley et moi, ouvrage qui était ponctué d’anecdotes toutes aussi loufoques et touchantes les unes que les autres. A travers les personnages, on ressentait vraiment l’Amour qui transparaissait.

Ce n’est pas le cas avec Un chien pour Noël.

Finalement, je me dis que cet ouvrage met plus en avant le questionnement d’un père vis-à-vis de ses relations avec la race canine plutôt que ce qu’un chien peut apporter à son fils dans sa vie d’handicapé. C’est dommage !

Du coup, je n’ai pas trouvé cette histoire aussi touchante que ce qu’elle aurait pu être.

Si vous voulez quand même tenter cette lecture, sachez que ça se lit vite (quelques heures pour moi), que l’écriture est simple, mais que je n’en garderai pas un souvenir impérissable.

Je remercie néanmoins Livraddict et les Editions Oh ! pour cette découverte.

Publié dans Contemporain | 11 Commentaires »

Je, François Villon

Posté par belledenuit le 28 décembre 2009

Je, François Villon dans Historique/Uchronique 4171DU5H6zL._SL160_AA115_Auteur : Jean Teulé

Editions : Pocket (2007)

Nbre de pages : 432

Présentation de l’éditeur :

Il est peut-être né le jour de la mort de Jeanne d’Arc. On a pendu son père et supplicié sa mère. Il a étudié à l’université de Paris. Il a joui, menti, volé dès son plus jeune âge. Il a fréquenté les miséreux et les nantis, les curés, les assassins, les poètes et les rois. Aucun sentiment humain ne lui était étranger. Ides plus sublimes aux plus atroces, il a commis tous les actes qu’un homme peut commettre. Il a traversé comme un météore trente années de l’histoire de son temps. Il a ouvert cette voie somptueuse qu’emprunteront à sa suite tous les autres poètes : l’absolue liberté.

Mon avis :

Je vous dirai simplement que je n’aurais pas dû lire ce bouquin maintenant. J’ai été bon nombre de fois écoeurée par le personnage qu’est François Villon et très honnêtement je ne pensais pas que j’aurais autant de mal à avancer dans cette lecture.

Je connaissais un peu l’auteur pour avoir lu l’année dernière Le magasin des suicides et je n’avais pas ressenti ce malaise qui m’a envahi dès le départ dans Je, François Villon et qui ne m’a jamais quitté.

Vous me direz qu’il ne s’agit pas du tout du même genre d’ouvrage même si la mort est présente dans l’un et dans l’autre. Mais tout de même.

Je ne me suis pas du tout attachée à François Villon. J’avais du mal à lire ses poèmes (heureusement qu’il y a une traduction en français d’aujourd’hui). J’ose même dire que j’ai détesté le personnage. Je n’ai rien ressenti lorsqu’il lui arrivait malheur. Je trouvais que c’était normal. Finalement qui fait le mal doit bien, un jour ou l’autre, le payer.

L’écriture de Jean Teulé ne fait que rajouter au malaise ambiant, à la noirceur du livre.

Le ton est acerbe; le sang s’écoule dans bon nombre de pages. Certains détails soulèvent le coeur et on se demande alors si l’Homme est réellement capable de faire subir de telles atrocités à son prochain.

Pour moi, ce fût un livre indigeste même s’il montre ce qu’était la Société au 15ème siècle dans son côté le plus sombre. A vous de voir si vous voulez le découvrir ou plutôt passer !

Publié dans Historique/Uchronique | 18 Commentaires »

Le symbole perdu

Posté par belledenuit le 16 décembre 2009

Le symbole perdu dans Contemporain 41kiZazvznL._SL160_AA115_Auteur : Dan Brown

Editions : JC Lattès

Nbre de pages : 650

Présentation de l’éditeur :

Robert Langdon, professeur en symbologie, est convoqué d’urgence par son ami Peter Solomon, philanthrope et maçon de haut grade, pour une conférence à donner le soir même. En rejoignant la rotonde du Capitole, il fait une macabre découverte. Ce sera le premier indice d’une quête haletante, des sous-sols de la Bibliothèque du Congrès aux temples maçonniques, à la recherche du secret le mieux gardé de la franc-maçonnerie. Une aventure où s’affrontent les traditions ésotériques et la formidable intelligence de Robert Langdon.

Mon avis :

Le dernier ouvrage de Dan Brown traite de la franc-maçonnerie et des secrets qui entoure cette confrèrie créée au XVIIème siècle en Ecosse et dont les membres doivent passer par des rituels initiatiques avant d’y être acceptés totalement.

Si le terme de « franc-maçon » ne m’était pas inconnu, il n’en demeure pas moins que tout ce qui l’entoure m’était totalement étranger. Il faut dire que je ne m’étais pas penchée véritablement jusqu’alors sur cette confrérie.

L’histoire que nous raconte Dan Brown dans ce livre m’a emballée au plus haut point. Il m’était difficile de le lâcher. C’est non seulement l’histoire des maçons qu’il nous fait découvrir via une quête et une course contre la mort mais c’est aussi une ballade au coeur d’une ville qui recèle beaucoup de trésors maçonniques : Washington.

J’ai été bluffée en lisant tout ce que cette ville possédait dans ses entrailles (l’auteur glisse même dans son ouvrage un plan du sous-sol du Capitol pour nous permettre mieux nous situer et donc nous imprégner davantage de l’atmosphère mystique qui se dégage).

D’un côté, la façon dont l’histoire est racontée n’est pas extraordinaire (on tente de découvrir ce qu’un tas de symboles peut signifier pour sauver une vie – voire beaucoup de vies). Mais (parce qu’il y en a un et qu’il est de taille), les recherches et la documentation insérée dans l’ouvrage qu’a fait l’auteur autour de la franc-maçonnerie, de la Pyramide maçonnique et de Washington sont tout simplement spectaculaires.

A chaque chapitre terminé, j’étais obligée de poursuivre pour en savoir un peu plus : quelles sont les motivations des uns et des autres dans cette histoire ? Ce secret existe-t-il vraiment ? Et surtout quel est-il ?

Dan Brown joue avec tout ce qu’il peut. Je me suis d’ailleurs amusée à faire des recherches sur internet concernant certaines oeuvres ou autres qu’il met en avant : le billet de 1 dollar dont l’effigie est bien la pyramide maçonnique; ou encore un tableau d’Albrecht Dürer, La Mélancolie.

 dans Contemporain    melancolia

« La mélancolie représentait un personnage maussade, avec de grandes ailes dans le dos, assis sur un banc de pierre, entouré d’une collection d’objets disparates – des instruments de mesure, un chien efflanqué, des outiles de charpentier, une clepsydre, des solides de formes géométriques, une cloche suspendue, un angelot, une sorte de couteau, une échelle… (…)

- Cette gravure, reprit Langdon, symbolise l’incapacité de l’homme à transformer sa raison en puissance divine. Les alchimistes décrivent cette même idée quand ils évoquent notre impuissance à transmuer le plomb en or… » (p 312-313)

S’agissant des personnages, même si Robert Langdon est fidèle à lui-même (en bon scientifique, difficile de croire tout ce qu’on lui raconte), on sent malgré tout qu’il évolue au fur et à mesure que l’histoire avance. Il a beau refuser certaines thèses abordées, il n’en demeure pas moins qu’on « voit » quand même qu’il s’interroge, il veut bien admettre certaines hypothèses même si son côté cartésien demeure malgré tout.

Si au départ, j’ai adhéré aux questionnements de ce cher Professeur, qui renie tout, vers la fin, je l’avoue, cela m’a un peu fatiguée.

Etant le personnage essentiel puisque c’est à lui qu’incombe la résolution de l’énigme et cette quête, les autres personnages ne sont là que pour le soutenir, le motiver (en tout cas c’est mon ressenti).

Il y a cependant Katherine Solomon qui joue un rôle important puisque brillante scientifique et associée à Robert Langdon, il feront une paire parfaite pour mettre à bas tous ces mystères. Ils se complètent parfaitement et leurs échanges sont très intéressants à lire.

On fait également connaissance avec cette femme d’une science que je ne connaissais pas : la noétique.

Il y a donc des gentils (très gentils et forts intellectuellement), il y a un méchant (qui est vraiment méchant. Je l’ai même décrit intérieurement de « monstre ») et des personnages qui gravitent autour d’eux.

Le style de l’auteur est simple mais il a la particularité d’accrocher le lecteur. Peu importe que l’on se doute de qui est qui ou ce qui va se passer (malheureusement, et ce sera le seul bémol que j’ai trouvé à l’ouvrage, on anticipe trop vite sur le déroulement de l’histoire ou de qui va dire quoi ou qui va faire quoi. Il n’y a pas de surprise dans l’action à venir).

L’important c’est l’Histoire au coeur de l’histoire.

On tourne les pages sans s’en rendre compte. J’ai passé un très bon moment de lecture. J’avais déjà beaucoup aimé le « Da Vinci Code » (oui j’assume ça parfaitement) mais je trouve que « Le symbole perdu » est supérieur au premier cité notamment par les recherches que Dan Brown a dû faire pour parvenir à un tel ouvrage.

Je remercie donc l’auteur pour m’avoir fait découvrir de cette façon la franc-maçonnerie et je remercie grandement BOB et les Editions JC Lattès pour ce partenariat que je ne regrette absolument pas d’avoir fait.

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La voix d’Emilie

Posté par belledenuit le 7 décembre 2009

La voix d'Emilie dans Historique/Uchronique 41MjRb7y88L._SL160_AA115_Auteur : Susanne Dunlap

Editions : Libra Diffusio (2009)

Nbre de pages : 448

Présentation de l’éditeur :

Paris, 1676. Fille d’un modeste luthier, Emilie, quinze ans, possède un don particulier : elle a une voix d’ange. Lorsque le compositeur Marc-Antoine Charpentier entend sa voix, il tombe sous son charme et propose de prendre la jeune fille comme élève afin de lui apprendre non seulement l’art du chant, mais aussi tout ce qui lui permettra de briller dans les salons et, pourquoi pas, à la cour de Louis XIV. La tête pleine de rêves, de robes, de bijoux et de bals, Emilie commence sa formation… jusqu’à ce que les plans de Mme de Maintenon pour éloigner le roi de sa rivale, la Montespan, viennent bouleverser le cours des choses et amènent prématurément Emilie à Versailles. La jeune fille se retrouve plongée dans de dangereuses intrigues de palais, tel un pion dans la partie d’échecs que jouent les deux favorites du roi. Prisonnière parmi les splendeurs et les fastes royaux, objet de toutes les haines et de toutes les convoitises, Emilie devra se battre pour sauver sa carrière et sa vie.

Mon avis :

Je suis entrée tout de suite dans cet ouvrage. Susanne Dunlap fait partie de ces auteurs qui permettent de s’évader et remonter le temps dès les premières pages passées.

Nous entrons ici dans le domaine musical et plus particulièrement de l’opéra puisque Emilie, jeune personne âgée de 14 ans, possède une voix exceptionnelle, une voix d’ange depuis son plus jeune âge.

« Bien avant de savoir parler, elle avait commencé à jouer avec sa voix pour accompagner les sons qu’elle entendait de son berceau. (…) Emilie avait une bonne oreille et sa capacité à reproduire un son semblait presque surnaturelle. (…) Elle interprétait des berceuses et des chansons populaires d’une voix claire et douce. » (p 13-14)

Sa destinée est donc toute tracée : Emilie deviendra une grande chanteuse destinée à vivre à Versailles ! Il ne peut en être autrement.

Sa rencontre fortuite avec Marc-Antoine Charpentier va faire basculer la vie de la jeune fille mais également l’existence de ceux qui l’entoure.

Complots, manigances, duperies, tout sera mis en oeuvre par les uns et les autres pour profiter de ce qu’Emilie pourrait leur apporter avec sa voix.

Dans son innocence, Emilie ne voit rien. L’amour du chant l’aveugle.

Enlèvement et duel sont aussi au rendez-vous.

On ne lit pas cet ouvrage, on s’imagine tout simplement être devant un film sublime où l’on rencontre Mme de Maintenon, Mme de Montespan (la favorite de Louis XIV), le roi lui-même mais également Jean-Baptiste Lully, le rival de Marc-Antoine Charpentier.

Le style est fluide, simple mais emporté selon les scènes.

De jeune fille innocente, Emilie va devenir une jeune femme qui éblouit pour tout ce qu’elle apporte : la fraîcheur, la grâce, la douceur.

Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé suivre le parcours d’Emilie Joliecoeur et Susanne Dunlap a un réel talent pour mêler avec brio fiction et histoire. C’est un régal !

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